L'histoire de la série :
Pour amplifier ses facultés mentales exceptionnelles, la jeune et pulpeuse pilote Exether Mega a reçu dans son cerveau l’âme de 3 autres jeunes femmes aux capacités psychiques hors normes. Le but avoué de l’expérience scientifique : créer une arme absolue, capable d’orchestrer des milliers d’androïdes de combat à la fois. Exether devient alors un cobaye ultra puissant, une énergie pure convoitée par tous, appelée l’entité QB4, ou encore le « quatrième pouvoir ».
L'histoire :
Réfugiée sur un planétoïde-cabaret, l’entité QB4 prend les traits de la magicienne de music-hall « Suprême Power ». Repérée par les autorités, elle échappe une nouvelle fois à ses maîtres avec l’aide d’une autre jeune femme, Jak. Pour brouiller les pistes, les deux jeunes femmes éparpillent dans le cosmos 200 navettes de secours. 10 années passent. Alors qu’elle flotte dans le vide en direct live de l’anneau extérieur de Saturne, la grande gagnante de l’émission de téléréalité Transmen repère un curieux astéroïde de glace. Emprisonné à l’intérieur, un vaisseau est identifié au même instant par la base militaire alliée et par les rebelles Krommium : il s’agit d’une des 200 navettes de secours Krommium que tous recherchent avec intérêt. Aussitôt, deux factions militaires antinomiques sont envoyées pour tenter de s’approprier QB4. Mais l’opération est un fiasco : QB4 s’empare d’un vaisseau allié et disparait des écrans radar aux abords d’une planète végétale extrêmement hostile. Au passage, la gagnante Transmen est pulvérisée. A bord de la navette, QB4 et Jak font un atterrissage houleux dans les lianes et la vermine de la planète « Enfer vert ». C’est alors que QB4 entre dans une sorte de transe, comme déconnectée de la réalité. Isolée pour se sortir d’une sacrée mouise, Jak lance alors un SOS radio à son ancien amant, Balarg…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la seconde fois (après le peu convaincant Léo Roa), Juan Gimenez, dessinateur de la saga des Méta-barons, s’est transformé en auteur complet pour la série Le quatrième pouvoir. Si la force des deux premiers volets se situait incontestablement dans son talent graphique hors-pair, il n’en était pas forcément de même côté scénario… Pour le moins confus, les précédents volumes pêchaient en effet par un léger manque de fluidité. L’artiste compensait alors largement en nous offrant de superbes vues stellaires dont il a le secret, futuristes et dantesques. Or, surprise : Enfer vert est également l’épisode le plus fluide de la série, d’un point de vue narratif, et ne renie rien côté graphisme ! Dans le 3e épisode de cette aventure galactique, nous retrouvons donc l’entité QB4, qui continue d’échapper à ses créateurs, cette fois-ci bien malgré elle. Inconsciente sur une planète hostile, comme « buguée » mentalement, QB4 laisse les projecteurs se braquer sur sa partenaire Jak qui s’accorde, aux côtés de Balarg, un véritable statut d’héroïne. Ainsi, les personnages secondaires de cet univers high-tech initialement très froid, gagnent petit à petit une véritable consistance, parés à rempiler pour un quatrième volet prometteur. La forme de vie particulièrement affectueuse d’Enfer vert est également l’occasion pour Juan Gimenez de mettre en scène de multiples créatures organiques toutes plus répugnantes et dangereuses les unes que les autres et, bien sûr, de procéder à des carnages en règle. De quoi régaler les adeptes de SF musclée…