L'histoire :
Même si Léo Roa n’est « que » journaliste au journal Starr, il rêve en secret d’exploits galactiques et d’actes d’héroïsme. Ce jour là pourtant, sa rédaction en chef l’invite en urgence à une réunion au sommet. En retard, Léo file et évite sans le savoir quelques accidents disséminés par de mystérieux poursuivants. Au journal, après de multiples contrôles de sécurité, il apprend que son collègue Philipp a été assassiné la nuit même, alors que se déroulait une attaque informatique de grande ampleur sur toute la planète. Pour comprendre le but des terroristes, il faut commencer par débloquer l’ordinateur des archives, dont s’occupe Léo, qui s’est mis en mode sécurité lors de l’attaque. Mais le code de déverrouillage est resté chez lui ! Toute la clique fait donc demi-tour, et constate que l’appartement du jeune homme a été dévasté. Le grand sens de l’organisation de Léo l’avait néanmoins incité à cacher le code dans… la boîte de croquettes de son bruft, une créature domestique gélatineuse. Et le bruft a – évidemment – avalé le code…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà une curieuse idée que de rééditer cette double aventure de science-fiction, entièrement orchestrée par Juan Gimenez, dans sa folle jeunesse. En 1991-1992, années de parutions originelles des deux tomes de cette aventure, Gimenez est déjà très connu pour ses talents d’illustrateur, mais pas encore pour la Caste des Méta-Barons, dont le premier tome de la saga ne sortira que l’année suivante. Alors certes, le trait de Juan Gimenez, dans sa période pré-Méta-barons, fait déjà montre d’une certaine virtuosité. Certes on croise de-ci de-là moult vaisseaux sympathiques, trouvailles futuristes, créatures biscornues, ou enchevêtrements technologiques… Mais cela ne suffit pas pour faire une histoire ! Car côté scénario, nous avons droit à un gros foutoir qui part de n’importe quoi pour arriver n’importe où, quasiment inintelligible, rendu confus par une mise en scène tassée, un découpage peu lisible et des dialogues bavards (aouch). Une petite pondération à ce jugement sévère : les aventures spatio-psychédéliques de ce journaliste illuminé et héros malgré lui, se déroulent dans la bonne humeur ! De même, l’intérêt de certains (?) sera revigoré parce que ces péripéties l’amènent de temps en temps à palper la poitrine généreuse d’une opulente créature. Paradoxalement, c’est un peu maigre…