L'histoire :
Grégoire a grandi, depuis ses dernières aventures auprès de Phidias. Devenu adolescent, il a choisi de renoncer à ses pouvoirs au quotidien, convaincu que la magie ne peut pas résoudre tous les problèmes. Sa sœur, elle, ne partage pas son point de vue. C’est pourquoi, quand son frère perd des heures dans les transports TGV, métro, etc. elle, se téléporte d’un endroit à l’autre, instantanément. Elle échappe aussi aux disputes quotidiennes, depuis que Christian, le nouveau compagnon de leur mère, habite à la maison. Grégoire, lui, s’enfuit sur les toits de Paris. Là, il y retrouve une amie prénommée Itsuki. Ses parents aussi ne cessent de se quereller depuis que son frère Ako a mystérieusement disparu sans laisser de traces. Mais un soir qu’Itsuki trace quelques mystérieuses lettres sur les murs, Grégoire se rend compte que, sans doute, la magie n’est pas étrangère là-dedans. Etonnée par la faculté de son ami à lire ce langage incompréhensible, la jeune adolescente se décide à l’entraîner dans un parc luxuriant et mystérieux, où réside l’inscription originelle, chez son grand-père…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On avait laissé Grégoire enfant, tout juste devenu jeune mage confirmé au cours de sa septième et dernière aventure au royaume des Gargouilles. Quelques années ont passé et, de retour dans le monde normal, on découvre que l’adolescent – au contraire de sa sœur – a fait le choix de renoncer à ses pouvoirs pour vivre la vie du commun des humains. Ennuyeux me direz-vous ? Et bien non, car sur ces bases nouvelles et grâce à l’irruption d’une amie confrontée au surnaturel, Denis-Pierre Filippi et Silvio Camboni parviennent à redonner du souffle à un univers qui tirait quelques peu la langue sur la fin. Côté graphique, le travail crayonné est aussi de retour, là où il semblait que la simplicité informatique l’avait emporté. Mais c’est aussi que le public a changé, grandi, à l’instar de son héros. L’exigence paraît plus grande et la réalisation de cet album offre un visage indéniablement séduisant, abouti jusque dans ses moindres détails. C’est beau et cela s’apprécie ! On n’oubliera pas la signature de Gaspard Yan aux couleurs qui participent pleinement de cette magie retrouvée. Après avoir englouti cette lecture d’une traite, on regrettera seulement que la conclusion ait été presque précipitée. Un format de 64 pages aurait permis peut-être d’offrir un dénouement plus réussi. Mais rien de choquant non plus et l’on devine aisément que, si le succès était à nouveau au rendez-vous, ces Mondes cachés seraient appelés à se poursuivre. Tous les éléments sont là pour cela. On l’espère en tout cas.
