L'histoire :
Ousateh, capitale du royaume de Kémi, aux temps d'Amenhotep III. A l'époque, Amenhotep Hapou, grand prêtre d'Amon initié au mystère des rayons d'or et grand architecte de l'empire, était le premier conseiller de Pharaon. Quand le souverain lui demanda pourquoi les dieux ne lui apparaissaient pas comme sous les anciennes dynasties, l'habile serviteur rejeta la faute sur l'un de ses disciples, Osarseph, qui bien qu'atteint de la lèpre, continuait avec d'autres prêtres à réaliser les rituels dus à Ré en la ville de Iounou. Pire : son mal poussait l'homme à remettre en question les fondations du culte. La chose était dangereuse. Par la grâce de Pharaon, Amanhotep Hapou obtenait ainsi l'onction nécessaire à l'éradication de cette « impureté »...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les Princesses égyptiennes était un pari. Celui d'un diptyque N/B de près de 240 pages réunies, offrant une plongée vertigineuse aux temps de l'Égypte pharaonique. Un vrai bonheur pour les amateurs d'histoire et du 9e art ! Au travers des mésaventures du royaume de Kémi, Igor Barenko propose une synthèse audacieuse des grands événements fondateurs du monde : le déluge, la sortie des Hébreux d'Égypte conduite par Moïse, le mythe de l'Atlantide etc. Les parallèles suggérés fascinent et la mécanique narrative impressionne de cohérence, La parenthèse religieuse ouverte par le « Grand Criminel » Akhenaton prend un tout autre sens. Si l'on regrettera peut-être un excès digressif, la mise en perspective est belle, la philosophie aussi. Difficile au non-initié de distinguer quelle part de fiction ou de vérité compose cette lecture. Qu'importe, autour du jeu des hommes et des dieux, Igor Barenko a réussi son pari. Vive les princesses Kiki et Titi-Néfer, si jeunes et fières !