L'histoire :
Dans son vaisseau géant, Albino le technopère conduit toujours à travers le cosmos 500 000 jeunes fidèles vers la terre promise. Soudainement, deux vigiles donnent l’alerte. D’un côté, une accumulation d’astéroïdes forme une muraille infinie et infranchissable. De l’autre, tout ce que la flotte techno-techno compte d’astronefs et de cuirassés galactiques menace de les anéantir. Aux commandes de cette extraordinaire armada, les technos-évèques bombardent d’ailleurs le vaisseau d’Albino de leur nouveau jouet : une torpille flash-intuitive à double déflagration. L’engin perce le bouclier proto-sybillin du vaisseau d’Albino et vient détruire ses réservoirs d’eau et sa turbine interspatiale. Dès lors, impossible de procéder à un saut dans l’hyper espace ! Albino réagit donc en demandant à ses disciples d’entrer en méditation. Ce faisant, il parle à Dieu et ouvre ainsi un passage dans le mur. Aussitôt de l’autre côté, il commande aux astéroïdes de se refermer sur leurs poursuivants, dans un délire de feux et d’explosions. Les voilà enfin libres ! Enfin… libres, mais sans eau !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme une rengaine, ce nouveau volet s’ouvre sur Albino conduisant son demi million de disciples « pan-technos » vers la terre promise. Plus que jamais le héros patriarche s’inspire de Moïse, puisque la scène d’ouverture est calquée sur l’épisode de la mer rouge, laissant passer les fidèles et se refermant sur les troupes ennemies. Nos héros poursuivent la route assoiffés, parodiant ainsi la traversée du désert… Puis Albino reprend une énième fois le récit de ses mémoires. Il explique comment il a réalisé le jeu parfait pour réunir sa bande de jeunes, et boucle la boucle. Car au terme de l’album, le technopère a (enfin !) achevé son récit, ressuscité toute sa petite famille et la terre promise est en vue ! Heureusement que l’imagination débordante de Jodorowsky est mise en relief avec beaucoup de talent (techno-)graphique, car 7 albums pour en arriver là, c’est un peu beaucoup. Les décors informatico fantasmagoriques et complètement déjantés imaginés par le maître de la SF et réalisés par le duo Janjetov/Beltran sont donc une nouvelle fois le meilleur atout de cet avant-dernier épisode.