L'histoire :
Nous sommes toujours à Los Angeles, en 2065. Cela fait plus d’un an que les morts ont tous (tous !) ressuscités, sous forme de zombies répugnants. Ils cohabitent désormais avec les vivants et l’odeur est pestilentielle. De fait, le gouvernement a du légiférer et a décidé l’application stricte des 10 commandements. L’Église connait également quelques soucis : deux papes zombies revendiquent chacun leur tiare, mais surtout 3 débiles ont re-tué le zombie de Jésus Christ en l’écrasant avec une camionnette ! Depuis cet accident retransmis en direct à la télé, Freddy, Karl et Maggie ont été obligé de change d’identité. Ils sont désormais chasseurs de termites. Autre nouveauté : Maggie et Freddy ont eu un bébé, prénommé Eddie. Vivre dans la clandestinité avec un nourrisson… la vie est soudain plus compliquée. En plus, voilà maintenant deux anciens clients mécontents qui font de Freddy leur tête de turc dans leur émission radio. Pour se soulager, Freddy passe toujours ses nerfs en éradiquant de temps en temps des zombies au kilo, à grands coups de masses. La nuit, lui et son beauf Karl continuent aussi de chasser le zombie, pour alimenter les réseaux de combats illégaux. Un jour, alors que Freddy éradique les termites chez un énième bourgeois, ce dernier lui présente sa belle-mère, enfermée au fond du jardin, une pure teigne zombifiée. Freddy a alors l’idée de faire d’une pierre deux coups : il l’en débarrasse et fait de la belle-deuche sa championne personnelle pour les combats de zombies…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les fans d’humour gore en salivaient depuis de nombreux mois… Longtemps repoussée, la sortie de ce 4e opus clôt enfin le premier cycle d’une série d’horreur cynique, trash et bidonnante. Les zombies qui ont mangé le monde est une réalisation belgo-américaine originale bienvenue dans un panorama du 9e art relativement pré-formaté. Le scénario déjanté et politiquement incorrect du plus californien des belges Jerry Frissen (Lucha Libre) est idéalement dessiné de manière crade par l’américain Guy Davis (Le marquis). Le ton et la charte graphique sont ceux de la série Z d’horreur. Les répliques, pour la plupart issues des soliloques débiles de Freddy Merckx, sont savoureuses de réflexions absurdes. Par exemple : « Ce qui fait un bon père, c’est l’amour que tu portes à ton enfant, pas le fric que tu gagnes pour lui acheter des trucs. Et si y veut des trucs que tu peux pas payer, tu lui fous une torgnole en travers de la gueule et j’te jure que ça lui fera passer ses envies de bourgeois. » Au menu de ce 4e opus, le combat entre Gélase II et Grégoire IX pour le job de Pape, la renaissance de la sainte inquisition, l’ingestion de répulsif à termites en tant que drogue, et les incroyables vertus de la sauce mondial. Une série que ne renierait pas Quentin Tarantino…