L'histoire :
A Los Angeles en 2064, les morts sortent définitivement de leurs tombes pour « vivre » au beau milieu des vivants. Cet évènement absolument incroyable s’accompagne de bon nombre de nuisances… Car si les zombies ne sont pas particulièrement agressifs, ils puent horriblement, ils perdent leurs morceaux un peu partout et surtout, ils sont complètement dégénérés. Ils tentent de s’organiser en syndicat pour défendre leur condition mais ils ne font pas le poids face à la société des vivants bien mieux organisée. Karl Neard et sa sœur Maggy profitent de cette métamorphose de la société pour monter une entreprise de chasseurs de zombies. Freddy Meckx, un copain venu d’une autre planète, la Belgique, pourvu de gros muscles et d’un tout petit cerveau, leur donne des coups de main radicaux. Cette fois-ci, la fine équipe empêche les vivants et les zombies de faire crac-crac dans les coins, approche un ku klux klan anti-zombies et opère un vivant qui fait son show en se « zombifiant » en direct. Quelques faits divers crépusculaires comme il s’en déroule des centaines chaque jour à Los Angeles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Passée la surprise de la découverte de cet univers surprenant, ce second tome est moins inventif que l’épisode pilote. Dans une ambiance toujours très détendue, à la frontière du non-sens, nos chasseurs de zombies mettent l’accent cette fois-ci sur les relations contre-nature dans cette société en totale décadence. Vous l’aurez compris, Les zombies qui ont mangé le monde est toujours politiquement incorrect. Au scénario, le belge Jerry Frissen s’amuse des aspects les plus monstrueux, les plus sordides de cette société où vivants et morts-vivants doivent cohabiter pour le pire, sans le meilleur. Ses vivants ont des personnalités abjectes qui, comparées aux inconsciences post-mortem de ses zombies, n’ont même pas l’excuse d’être morts. Au dessin, l’américain Guy Davis en rajoute une louche, en rendant l’ambiance d’une laideur cauchemardesque. Il y a un petit côté Vuillemin dans cette apologie de la laideur et du mauvais goût. La scène finale, suggérant l’amputation du cerveau d’un zombie en passant par le rectum, donne toute la mesure de cette dégénérescence intégrale…