L'histoire :
Karl, sa sœur Maggie et Freddy Merckx (pas tout à fait le même que son le coureur cycliste…) sont toujours chasseurs de zombie dans un futur où les morts sont tous sortis de leurs tombes, sous des formes plus ou moins putréfiées. Dans ce monde apocalyptique, la fiancée de Karl, une mort-vivant écervelée, est en proie à une tristesse sans nom depuis que son père, Popypop, a disparu. Ce dernier est alors aux mains d’un artiste un peu timbré, qui veut en faire un objet d’exposition dans un musée d’arts modernes. Pour cela, il se donne en show devant les caméras, en train de décapiter ce bon vieux Popypop à la tronçonneuse… Karl est décontenancé : jamais il ne pourra ramener Popypop à sa fiancée. C’est sans compter sur l’ingéniosité de Freddy Merckx : il décapite un autre zombie et propose simplement d’inverser les deux têtes : dans un musée bourré de merdes modernes, on n’y verra que du feu… Aussitôt dit, aussitôt fait, Freddy fait appel à 3 potes encore plus déjantés que lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce troisième volet, Jerry Frissen et Jim Davis ne proposent plus une suite de « faits divers comme il s’en passe des centaines chaque jour à Los Angeles en 2064 ». Finis les sketches empilés, place à une histoire complète. Il s’agit ici de ramener Popypop à sa fille, et qu’importe si c’est en petit morceaux. Bref, l’histoire de fond est toujours aussi déjantée, mais pas autant que les dialogues, parfaitement politiquement incorrects. Appartenant pourtant au monde des vivants, le belge Freddy Merckx est plus dégénéré que jamais. L’intégrité de son jogging en lycra passe avant toute autre considération. Pourtant, en proposant un seul récit, les auteurs limitent aussi le nombre d’anecdotes sordides et ahurissantes de connerie pure, ce qui faisait la grande force de cette série très particulière. Les morceaux de bravoure se limitent cette fois à des tranches de jambon découpées dans les fesses de Karl, à la résurrection de Georges W. Bush et de… Jésus himself (ce qui, le concernant, devient une habitude…), qu’ils ratatinent carrément en 4x4 ! Les amateurs d’humour trash y (re)trouveront toutefois largement leur compte…