L'histoire :
Afin de rétablir la paix, Lothario doit séduire et épouser les quatre filles aînées des quatre rois de Proxima qui se font la guerre. En effet, comme le veut la tradition, chaque princesse devient à sa majorité acquise par le mariage, une Fatimatriarka, c’est à dire première conseillère du roi. Une fois marié à chacune d’entre elle, Lothario pourra alors les convaincre de convaincre leur père d’arrêter ce conflit absurde. Après avoir été marié successivement à Sylvania, Vulcania et Océania, Lothario doit maintenant poursuivre son rôle officiel d’ambassadeur de la réconciliation et tenter discrètement de s’attirer les faveurs de Zéphyra. Pour ce faire, Lothario arrive tant bien que mal à s’enfuir du lit de sa précédente épouse en date, dont l’appétit sexuel est insatiable. Il lui faut se dépêcher car Zéphyra a déjà été promise et son mariage n’est que dans quelques jours. Alors que Lothario est en route incognito vers la « cité de plumes », Sylvania, Vulcania et Océania découvrent qu’elles sont toutes trois mariées au même homme et que bientôt viendra s’ajouter une quatrième femme dans le lit de leur amant. Surmontant leur rage et leur jalousie mutuelle, elles décident de s’allier pour tenter de faire capoter cette nouvelle union …
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cet ultime volet, un palais merveilleux, des personnages et des décors sympathiques renouvellent agréablement le paysage de la série. Ce quatrième et dernier opus sera pourtant à l’image des tomes 2 et 3 : une copie – bien réussie certes, mais une copie quand même – du premier chapitre. Quatre royaumes et quatre filles, soit quatre mariages et… un obsédé sexuel. Si l’idée est originale, le résultat est un peu trop répétitif dans sa trame et finit par manquer de fraîcheur. La recette est reproduite strictement à l’identique : un autre prénom, un autre contexte, et on recommence. Si l’épisode est donc assez convenu, il demeure tout de même distrayant et intelligent. Car sous ses faux airs innocents, cette aventure demeure une parodie doucement grinçante, à la fois du genre heroïc-fantaisy et du moteur principal de nos civilisations : le sexe. Le graphisme de Fabio Mantovani, qui remplace cette fois Rolland Barthelemy au dessin, laisse perplexe sur les premières planches tant les traits des personnages diffèrent des autres épisodes. Curieusement, on oublie rapidement cette transition qui finira par sembler naturelle et finalement plutôt heureuse au vue des formes gracieuses de ces dames…