L'histoire :
Deux mondes vivent en étroite collaboration l’un avec l’autre : le vivo-monde, royaume de l’existence et du matériel, et le psycho-monde, plus spirituel où l’ensemble des possibles attendent sagement leur réalisation. Deux choses protègent la frontière du psycho-monde des esprits rapaces et destructeurs du vivo-monde : le flamboyant Incal sacré et l’ordre des psycho-nones. La mère Magora et deux autres nones partent avec leur vaisseau dans le vide contrôler si tout va bien. Aujourd’hui, elles remarquent que le vide est différent. La lumière de l’Incal ne brille plus. Il semble que quelqu’un l’ait dérobé depuis le vivo-monde. La sainte mère Magora décide de se rendre dans le vivo-monde avec ses deux nones pour le retrouver malgré l'interdiction de leur ordre. Pendant ce temps, sur la planète d’or, le Méta-baron parle avec son fils Solune. Il tente de le convaincre de revenir avec lui sur leur planète natale. Mais après réflexion, Solune choisit de rester et de prendre un autre chemin que celui des guerriers méta-baron. Le Méta-baron reprend la route avec son vaisseau quand il est contacté pour une mission de la république anthro-planétaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mark Russell et Yanick Paquette proposent un rebond de science fiction original, qui plonge le lecteur dans l’univers de l’Incal imaginé par Alejandro Jodorowsky et dessiné par Moebius (alias Jean Giraud). Cette préquelle nous entraine dans le sillon des héros de cet univers de pure SF : John Difool, le Méta-baron et Tête-de-chien. Au travers d'un format plutôt orienté comics, se partagent différentes petites histoires évoluant en même temps. On retrouve un John Difool égal à lui-même, un détective de classe R loser à souhait mais dont le mental reste toujours hyper positif. Parti à la recherche de l’Incal disparu, il va devoir faire face à son destin sans vraiment trop comprendre sa véritable destinée. Le Méta-baron va user de sa science du combat pour neutraliser les psycho-nones, elles aussi bien déterminées à le retrouver. Il va devoir compter sur Tête-de-chien, toujours dans les bons coups. Au dessin, Yanick Paquette fournit un dessin réaliste efficace, dans la lignée d'exigence de celui de Moebius. Les mises en scènes sont fluides et dynamiques et l’humour demeure un fil rouge obligé pour agrémenter cette aventure redonnant vie à l'univers de science-fiction de l’Incal.