L'histoire :
Cela fait des mois que le Méta-Baron n'a pas bougé de ses appartements, qu'il est resté assis sans manger, ni boire, ni même dormir. Le Méta-Bunker va prochainement tomber en panne sèche d'épyphite, forçant le guerrier suprême à sortir de sa torpeur. Le Méta-Baron choisit de retourner sur Marmola, sa planète natale, un lieu où l'Empire Techno-Techno a créé de nombreux forages pour obtenir l'épyphite. Cette huile miraculeuse est utilisée en grande quantité dans la construction de Néo-Planète Or, l'astre où le Techno-Pape dirige l'Empire. Là-bas, il doit par ailleurs décider du sort d'un Techno-Cardinal et de ses sbires. La mort est bien évidemment ordonnée. Mais au lieu de les exécuter froidement, le Techno-Pape demande à un Simak, un transhumain capable de lire dans les esprits, de les tuer de la manière dont les prisonniers ont le plus peur. Pendant ce temps, sur Marmola, le Techno-Amiral Wilhelm-100, qui possède des bras mécaniques gigantesques et surpuissants comme prothèses, assoit son autorité en s'extasiant notamment des machines à tortures que son bras-droit Tétanus lui a créées.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Méta-Baron est un personnage créé par Alejandro Jodorowsky et Mœbius dans les pages de la série L'Incal. Devant le potentiel immense de celui-ci, le scénariste chilien a choisi de lui accorder une véritable mythologie, développée dans La caste des Méta-Barons. Après 8 albums et quelques hors-séries, le Méta-Baron s'était fait oublier pendant quasiment une dizaine d'années. Grâce au scénariste Jerry Frissen, le Méta-Baron effectue aujourd'hui son grand retour. Pour cette occasion, ce ne sont pas moins de 4 diptyques, illustrés chacun par un artiste différent, qui sont prévus. Pour les deux premiers opus, le choix est porté sur Valentin Sécher, un jeune artiste que l'on a découvert sur Khaal, chronique d'un Empereur galactique. Dès les premières pages, le style ultra-réaliste impressionne. C'est beau, détaillé et cela remanie avec talent les codes graphiques imaginés par Juan Gimenez. Les plus pointilleux regretteront quelques cases moins fignolées en fin d'album. Le scénario de Jerry Frissen est simple, mais il se révèle d'une efficacité redoutable. Assez discret, le Méta-Baron intervient à des moments propices et prépare le lecteur à une confrontation qui s'annonce d'ores et déjà dantesque avec Wilhelm-100, un Techno-Amiral équipé de deux prothèses énormes en guise de bras. Avec son allure de personnage tout droit issu du Gunnm de Yukito Kishiro, il fait une très forte impression. Le Méta-Baron s'offre une nouvelle série racée qui ne manquera pas de plaire aux fans.