L'histoire :
Tous les lundis, un homme se rend au travail avec un impondérable : chaque jour les mêmes événements se produisent. A l'institut où il travaille, il pilote le lancement d'une machine anti gravitationnelle. Celle-ci aurait le pouvoir de changer le déroulement des choses. Que se passerait-il si, un soir, seul, il le tentait ? La suite à lire dans Trois jours en septembre de Nicola Pisarev. Dans Appartement avec vue sur mer, Grégory Panaccione évoque l'aménagement d'un couple d'anciens dans un appartement parisien prêté par un ami parti à l'étranger. Dans le courrier laissé à leur attention, une clé mystérieuse et une blague : « profitez bien de la vue sur la mer ». Au sein des toilettes où, un soir, le vieil homme découvre une porte fermée à clef, un courant d’air passe... La clef laissée dans le courrier correspondrait-elle ? Dans Life in a Day, Madame Donahue sortant d'une supérette aux États-unis, découvre avec stupeur qu'on lui a volé sa belle voiture. Interrogée par la police et très affectée, elle se fait raccompagner chez elle, à la sortie de la ville, dans un beau lotissement chicos. Cependant... plus de trace de sa maison ! (...) Au sein de Life +, l’assistant personnel d’un jeune homme lui dicte chaque chose à faire tous les jours, et il calcule les meilleurs réponses à donner à une situation. Que ce soit au travail ou pour les relations amoureuses. Jusqu’au jour où l’une de ces décisions assez stressantes le met en danger. Comment s’en sortir ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile d'opérer une sélection parmi ces très bons récits. On se contentera d'applaudir le thriller angoissant Life in a Day superbement rendu de Jean-Philippe Peyraud et Antonio Lapone, deux auteurs très Atomium style que l'on se réjouit de voir ici, tout comme le trait (Frederik) peetersien d'Elliot, sur un scénario horrifique dans Le trou. Sur la thématique pure du grain de sable, l'humour grinçant et le style très Fluide de Joseph Falzon dénote mais fonctionne à merveille dans Life+ tandis qu'Happy Death de Grégory Panaccione et Roberto Zaghi, en noir et blanc, révèle un duo d'auteurs doué, avec un récit émouvant au final super bien trouvé. Masha Miran, illustrative franco ukrainienne, fait une entrée en fanfare avec Prendre la vague, récit de pure SF se déroulant sur Mars, scénarisé par Yann Becu. Une belle perle. Comme dans un rêve émouvant aussi, permet de retrouver le dessin « pastel » de Sandrine Revel, ici associée à Théa Rojzman. Cendres de l'argentin Facundo Nehuen López aborde avec grâce le façonnage et la retouche humaine… tout un programme. Nicolas Witko nous fait bien flipper avec Ego 5.2, basé sur nos « accompagnateurs » de vie numériques, qui rappellera un peu un épisode d'Iron Man vendant une appli smartphone sensée améliorer notre quotidien. On découvre Florian Breuil avec Quantum God et ce réunionnais nous offre un récit bluffant, très moderne et réussi, dans des couleurs magenta bleu gris. Comment ne pas citer la présence inattendue de Franck Margerin avec la réédition bienvenue de son vieux L'homme au téléphone de 1977. Quant à Sousvivalisme d'Alex Ristorcelli, adapté de Breakfast at Twilight de Philip k. Dick, c'est un sans-faute concluant de belle manière ce numéro. Concernant les articles : l'interview d'Alan Moore réalisée en juin 2020 durant la pandémie reste intéressante, même si d'autres ont paru depuis. La relation entre les deux films récents Barbie et Oppenheimer, analysés par Catherine Dufour et Victoire Tuaillon intervient avec pertinence dans le cadre de la nouvelle rubrique critique Blockbuster, tout comme Vidéo club nous invite désormais à découvrir, en parallèle du Mange livre, des Blu-ray, DVD et livres sur le cinéma incontournables, dans le genre qui nous intéresse. La rencontre avec le réalisateur Bertrand Mandico donne vraiment envie de voir où revoir son Conann, revisitation féministe du classique Sword and Fantasy de Howard, adapté au cinéma dans les 80's par John Milius. Il ne sera pas dit que deux nouvelles rubriques suffiraient, alors Cyberpunk inaugure les recommandations jeux vidéo, émissions Youtube, Poscasts, Twitch... Et Last but not Least : la surprenante nouvelle de Richard Marazano : Premiers matériaux pour une théorie du Glitch, illustrée par lui-même, faisant un peu suite au récit d’un précédent numéro, dans laquelle rien que ses huit illustrations valent le coup. Quelle revue de bande dessinée régulière tient autant ses promesses aujourd'hui que Métal hurlant ?