L'histoire :
C’est Halloween, soirée de fête et « un petit peu » d’épouvante pour la plupart des enfants… sauf pour Mina Despréaux, jeune fille de 13 ans. Car ce jour là, il y a 3 ans, est aussi celui où sa mère est morte. Depuis, Mina n’a jamais réussi à faire pleinement son deuil. Sa copine Kate annule in extremis la fête initialement prévue, pour se rendre au chevet d’un oncle malade. Au lieu de passer la soirée au bowling avec son père et la nouvelle copine de ce dernier, Mina décide de se laisser enfermer seule dans le cimetière. Déguisée en squelette, allongée sur la tombe de sa maman, elle entreprend la lecture à haute voix du roman Dracula. C’est alors qu’elle aperçoit Kate, titubant dans une allée du cimetière ! Elle ne comprend pas tout de suite qu’il s’agit en fait de son fantôme, car cette dernière vient de mourir dans un accident de voiture. Kate est poursuivie par un nécromant à tête de renard, qui finit par l’enfermer dans une bouteille. Par un curieux sortilège, Mina qui s’apprêtait à subir le même destin, se retrouve protégée par une épée spectrale, et « passe » involontairement dans le royaume des morts…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué, dans « Mina Loween », il y a « Halloween ». Ce conte fantastique et ésotérique pour ados adopte l’ambiance très particulière qui règne dans les films de Tim Burton. Même décor « légèrement » morbide, même approche très artistique de l’au-delà, dans une version néanmoins plus acidulée (plus féminisée ?). Les aventures de la jeune fille s’enchaînent alors très vite (l’album s’adresse aux jeunes). Visuellement, cet univers riche en rebondissements et en couleurs, est signé Lillycat, pseudo d’une jeune dessinatrice qui réalise ici, sur un style déjà propre à elle, sa première BD, fort prometteuse pour la suite. Le passage de la jeune héroïne dans le royaume des morts, ou plutôt ici des « goulus », sera bien entendu l’occasion d’essayer d’en ramener sa copine Kate et pourquoi pas, tant qu’elle y est, sa maman. Classique pour le synopsis, le scénario de Lylian et Nori (déjà auteurs du mystique one-shot L’éveil du Kurran dans la colelction Tohu-Bohu) touche juste lorsqu’il s’agit de faire vibrer la corde sensible des lecteurs. Le regard de la jeune héroïne est perpétuellement lesté d’une profonde nostalgie. Puis une photo de sa naissance, dans les bras de sa maman disparue, enfonce le clou, attribuant à Mina le statut d’héroïne romantique pur jus. Un (trop) long passage parmi les goulus, et quelques termes un peu « confusants », auraient néanmoins sans doute pu être allégés. Mais il n’y a pas de quoi bouder son plaisir. A visiter, le très joli site (cliquez ici) de la série, réalisé par Yamo…
