L'histoire :
Au cours de son errance, Redhand trouve du boulot dans la majestueuse cité portuaire de Silacaea. Docker, pêcheur, Redhand peut compter sur son extraordinaire physique pour soutenir le rythme d’un labeur pénible. Dans une taverne, il voit entrer un couple de magiciens pickpockets. A l’aide d’un pouvoir qui embrouille les esprits, ils endorment tous les clients… sauf Redhand, curieusement, qui comprend rapidement le but de la manœuvre. Sa voix rompt les effets de la magie alentour et le couple ne trouve d’autre solution que de l’accuser pour s’en sortir. Une rixe s’ensuit inévitablement et Redhand fait une nouvelle fois preuve de son efficacité implacable en terme de combat rapproché. Seul contre 15, il met hors jeu ses assaillants sans une égratignure et sans en tuer un seul. Il s’enfuit en compagnie des voleurs, assuré d’être arrêté par les gardes s’il devait expliquer sa version des faits. Shmen et la belle Mara se font alors pardonner en lui faisant une visite complète de la ville, jalonnée d’effigies sculptées à l’image des nombreuses divinités respectées par la population. Redhand ne comprend pas ces croyances insensées. C’est alors qu’il est conduit auprès d’un notable, qui a eu vent de ses aptitudes de combattant. Maître de la glace dans la cité, le puissant Seigneur Radric lui propose une mission à hauts risques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’image du premier épisode, ce second volet scénarisé par l’américain Kurt Busiek et dessiné par l’italien Mario Alberti, retrouve cette tonalité séduisante, à mi-chemin entre le comics et la SF classique. Graphiquement, le dessin d’Alberti est toujours de belle facture, mais le dessinateur déçoit un peu en employant de plus en plus la photocopieuse ou quelques textures en guise de décors. Cela ne gâche en rien le plaisir de retrouver cet univers post-apocalyptique, et surtout un vrai « super-héros » humain et invulnérable, attachant et mystérieux à la fois. Si la description des nombreux dieux est un peu fastidieuse, cela n’empêche pas le récit d’être brillamment orchestré et vraiment passionnant. En outre, le personnage de Redhand devient plus consistant au fur et à mesure qu’il prend la température de cette société obéissant à des convictions religieuses absurdes. Il passe progressivement d’un rôle passif, celui de l’amnésique qui découvre un nouveau monde, au futur statut d’élu capable de bouleverser le dogme en place. Les scènes de combats sanglantes, nécessaires au premier épisode, se font plus rares, mais les auteurs compensent par un final… radical. A suivre…