L'histoire :
Dans un futur indéterminé mais assurément lointain, un acte terroriste insensé déclenche l’apocalypse. Bien des années plus tard, quelques survivants ont reconstitué un semblant de société pour le moins primitive. Les mœurs sont barbares et les hommes vénèrent de nombreux dieux qu’ils craignent et respectent plus que tout. Un jour, des guerriers poursuivis par des pillards se réfugient dans une crevasse de la montagne, et tombent par hasard sur une sorte de bunker des temps passés. Ignorants de toute technologie, ils ont à peine le temps d’explorer les lieux, que leurs poursuivants les rattrapent. Dans la lutte qui s’ensuit, l’un d’entre eux réactive involontairement une étrange machine. Aussitôt, un homme nu aux longs cheveux rouges et au physique de dieu grec en surgit. En quelques passes d’armes aussi radicales que maîtrisées, il décime les pillards. Couvert de sang, l’homme amnésique au langage inconnu est aussitôt baptisé « Redhand ». Reconnaissants, les hommes décident de le ramener au village…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La prophétie est alléchante : un homme sans père ni mère, sans futur ni passé, cherchera à abolir le pouvoir des dieux. A mi chemin entre science-fiction et heroïc-fantasy, ce premier tome nous présente un nouveau super héros fort attachant. A la recherche de son identité, il ignore tout des formidables compétences auxquelles il a accès. Ce personnage est ambigu, à la fois guerrier impitoyable par ses actes et humaniste par philosophie. Si cette sagesse insolite dans un monde primitif fait a priori penser à Rahan, la brutalité des mœurs au milieu desquelles il évolue est autrement plus réaliste et… sanguinolente. Les auteurs ne lésinent pas sur l’hémoglobine (forcément, avec un nom pareil !). Parfaitement mis en scène par le dessin réaliste de Mario Alberti (Morgana), les couleurs tendent logiquement vers le rouge et le gris. Mais c’est au profit d’une aventure rondement menée, passionnante de bout en bout. Parfaitement rythmé, le scénario de Kurt Busiek (Bafflerog le sorcier) ouvre une large porte qui laisse entrevoir des rebondissements aussi nombreux que palpitants. Nous sortons de cette mise en bouche curieux d’en savoir plus sur l’identité de Redhand et de suivre son potentiel combatif hors norme.