L'histoire :
Le commissaire Mornières est de retour en ville. Le Dieu de la forêt a pu le guérir des nécroses récentes et bénignes qui avaient pollué son corps. Connaissant maintenant la vérité sur l’origine de cette ville atroce qui a poussé au milieu de la forêt, Mornières est en charge d’une mission importante. Il doit retrouver le disciple de la forêt afin de l’aider à remonter aux origines de la cité et détruire le caveau du deuxième frère. Sa mission est difficile. Il y a tellement de corps corrompus qu’il est tentant de leur donner la mort pour les délivrer. Mais seuls ceux qui font partie de la secte fondation doivent être éliminés sans pitié. C’est la priorité. Arrivé au commissariat, Mornières trouve son bureau sens dessus dessous. Une femme de ménage aux abois est cachée sous son bureau. Elle raconte : c’est l’inspecteur Rougalphe qui, comme fou, a tout retourné pour lui voler les informations sur « le fou du métro ». Il a farfouillé et il a trouvé. Il faut faire vite… le disciple court un grave danger !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est après sept longues années d'attente, dues aux péripéties juridico-financières qu'ont traversé Les Humanoïdes Associés, que l'on peut enfin découvrir la suite et la fin de cette œuvre étrange. Elle en effet est saisissante par son ambiance contrastée, entre une Nature pure et idéologique, et un monde humain déshumanisé. Cette seconde vision est une allégorie de la perversion, où l’homme se serait tellement éloigné de son être profond qu’il vivrait dans le déni, un mensonge, incapable de se percevoir tel qu’il est vraiment. Si ce conte fantastique méritait bien une fin, cette conclusion reste relativement décevante. Décevante dans sa réalisation tout d’abord… Le graphisme d’Alexandre Nesmo semble avoir beaucoup évolué et les personnages sont bien souvent méconnaissables. L’ensemble est bien trop éloigné de l’album précédent, avec une baisse très nette de qualité. Le tout bénéficie d’une colorisation qui souffre des mêmes problèmes, avec des choix d’ambiance que certains qualifieront de douteux. Le scénario de Jean-David Morvan est aussi bâclé que le graphisme, avec une conclusion fade, à mille lieux des espoirs que les deux premiers albums laissaient espérer. Dommage… mais respect pour avoir fini le boulot !