L'histoire de la série :
Russell Chase est un jeune (et sexy) universitaire aventurier, s’intéressant à une branche particulièrement décalée de la zoologie : la cryptozoologie. C'est-à-dire qu’il s’intéresse aux espèces éteintes (le diable de Tasmanie, le dodo…) ou rejetées par la science officielle (le yéti, le monstre du Loch Ness…). A chaque épisode correspond une nouvelle découverte…
L'histoire :
Cryptozoologue de profession (la science des espèces disparues ou considérées comme chimériques), Russell Chase vient de donner son premier cours à l’université. A peine le cours est-il terminé, qu’il est déjà appelé pour une nouvelle enquête piquante. Erin, son ex-petite amie, lui envoie par mail la vidéo d’un calmar géant, filmé par un robot sous-marin chargé d’explorer une épave en mer des Caraïbes. Car Erin a rejoint une équipe de chasseurs de trésors intéressés par un paquet de lingots rendus inaccessibles par la présence de ce monstre tentaculaire. Sur place, Russell a tôt fait d’identifier la bête : il ne s’agit pas d’un calmar, mais d’un poulpe monumental. Il plonge aussitôt en compagnie d’Erin, à la recherche de son antre. Car ce type de bestiole a pour habitude de vivre à l’intérieur d’un réseau de cavernes, dont l’une aboutirait dans l’épave. Ce faisant, ils repèrent une autre épave, plus récente : celle d’un petit avion, dont les pilotes ont certainement servi de repas au mystérieux « Lusca ». Bizarrement, une brève recherche sur Internet ne leur permet pas de recroiser cette nouvelle découverte avec une récente disparition d’avion. En revanche, elle met en alerte deux agents de la CIA…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si pour le Dr. Russell Chase la différence entre les deux céphalopodes, calmar et poulpe, est évidente, elle demeure plus subtile pour le commun des mortels. Or, étant donné que ce 3e épisode ne fait à aucun moment le distinguo, osons la parenthèse didactique. Le calmar possède un corps allongé et cylindrique, 10 bras et deux nageoires latérales ; le poulpe, lui, possède 8 bras pourvus de ventouses, son corps est sphérique et il se fait également appeler pieuvre. De même, le scénariste Richard Nolane appelle ce monstre marin le « Lusca » et n’évoque à aucun moment son autre nom, plus commun, qu’une autre série BD – très proche de par son sujet – place en titre : « Kraken » (cf. Crypto). Bref, au lieu de creuser les aspects biologiques ou mystérieux, exaltants, Nolane met en place une aventure relativement triviale et convenue, entrelaçant la simple découverte du monstre à une improbable chasse au trésor (un paquet de lingots bien regroupés, qui brille encore sur le galion après un naufrage de plusieurs siècles) et à une pseudo-affaire d’espionnage inaboutie (la CIA récupère une mystérieuse mallette dans un avion). Faut-il considérer ces pistes comme autant d’éléments faisant l’objet d’une éventuelle suite ? Le lecteur reste quand à lui sur sa faim, et se contente des encrages réalistes de Pasquale Del Vecchio, une nouvelle fois travaillés avec soin et parfaitement rehaussés par la colorisation experte et contrastée du studio KM Zero (Pancini et co). Ces derniers n’ont pas leur pareil pour rendre le reflet du soleil à travers la surface de l’eau… M’enfin, c’est un peu court !