L'histoire :
Férocement attaqués de toutes parts, le calife et sa garde rapprochée sont contraints d’abandonner la ville de Kanel, tombée aux mains des lythons. Leur seul espoir réside dans la mission que tentent de remplir une poignée de héros : réveiller un dieu protecteur enfermé dans la phalange d’un doigt. Pour cela, une équipe éclectique de guerriers emmenés par le Prévôt et sa fille Mary, tente de rejoindre la grande bibliothèque de la connaissance, en territoire lython. Arrivés sur place, ils prennent la mesure de la difficulté de traverser les lignes ennemies. C’est alors que Dredson le tetche, leur propose une alternative : passer par la cité souterraine de Zert, dont certaines galeries mèneraient aux combles de la bibliothèque. N’ayant pas le choix, la petite troupe s’engage alors dans cette voie périlleuse. En chemin, ils ont la mauvaise surprise de croiser des chimères et un golem. Mais ils ont également la chance de faire une nouvelle recrue : un sabre dans lequel est enfermé l’âme d’un ancien compagnon d’arme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une prophétie à l’origine d’une quête permettant de réveiller une force divine… ? Pas de doute, nous sommes bien au cœur d’un pur récit d’heroïc-fantasy ! Après un premier tome (dit d’exposition) prometteur, ce second épisode nous fait toutefois mariner à l’intérieur des souterrains de Zert. Les rencontres s’y succèdent alors de manière un peu linéaire : des chimères, un golem, Cilas enfermé dans l’épée, l’histoire de Torgas le tourmenteur, une alliance avec les tetches, un dialogue avec un glamoc… Enfin, après toutes ces étapes, nos héros pénètrent dans la fameuse bibliothèque à la 42e planche. Au scénario, Olivier Hug aurait peut-être pu abréger cette progression qui, bien que lente, nous permet tout de même de mieux nous imprégner de cet univers réjouissant. De plus, les auteurs ne ménagent pas leur peine en livrant un nouvel album de 54 planches (la norme « d’imprimerie » est d’ordinaire calée sur 46). De quoi apprécier largement le coup de crayon hors pair de Denis Medri, sur les traces d’un autre italien de renom, Massimiliano Frezzato. En effet, créatures, décors, architectures, mouvements prouvent déjà une grande maîtrise technique, alors qu’à 24 ans, Sans dieu est sa première réalisation au sein du 9e art ! Chapeau…