L'histoire :
Robe Vichy et coiffure choucroute pour elle ; rouflaquettes et sourire niaiseux pour lui. Shirley et Dino, cousin et cousine, se sont installés depuis peu à Paris, dans l’optique de percer dans ce qui est leur passion depuis toujours : le music-hall. D’une grande gentillesse, pourvus d’un sens de l’humour avéré, ils trouvent leur inspiration dans les scènes de la vie quotidienne. Par exemple, au marché, Dino ne peut s’empêcher de jongler (maladroitement) avec des choux de Bruxelles ou de sortir tout guilleret un calembour à la seconde, draguant au passage la maraîchère… Si les contrats d’embauche dans leur domaine de compétence ne courent pas les rues, ils ont tôt fait de séduire les locataires de l’immeuble où ils habitent, en animant par exemple l’anniversaire du petit-fils de la concierge. Bien entendu, bon nombre de numéros ne sont pas encore au point… Rythmé avec un esprit bon enfant, le spectacle ravit tout de même le quartier et parmi les spectateurs, Robert Magix, le magicien en retraite. Ce dernier voit là une occasion de vider sa cave, tout en recyclant son vieux matériel : la caisse de la femme sciée en deux, la mini-guillotine truquée, la malle sanglante… Après quelques tests peu concluants, Dino préfère alors peaufiner un numéro de lanceur de couteaux.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Franck Margerin est le dessinateur des affiches des spectacles de Shirley et Dino depuis plus de vingt ans ! Rien de plus normal qu’il finisse aujourd’hui par adapter l’histoire de leur ascension en bande-dessinée. Bien entendu, les péripéties que vivent les « Achille Tonic », alias Corinne et Gilles à la ville, ne sont pas ici à 100% véridiques ; le principal étant que l’esprit de leur conquête des planches y soit. On retrouve donc ces vedettes de cabaret (et depuis peu du petit écran, grâce aux émissions de Patrick Sébastien) voguant de galère en galère, toujours de bonne humeur. Ils enchaînent ainsi les animations de supermarché (-30% sur tout le rayon, y compris sur le cachet !), les plonges dans un cabaret… Tablant sur un humour populaire, des calembours et des jeux de mots au kilo, ces péripéties ne seront certes pas franchement hilarantes pour tous publics. L’objectif est plutôt de transmettre le dynamisme, la fraîcheur et la sincérité des deux trublions. Supervisé dans son œuvre par le duo d’artistes, Margerin réussit parfaitement la transposition à la BD : on a l’impression d’entendre la voix (insupportable !) de Shirley, à chacune de ses répliques écrites. A travers quelques clins d’œil à peine dissimulés, les observateurs reconnaitront peut-être les Dupont/d, Ordralfabétix et Cétautomatix, la sorcière de Blanche-Neige ou encore Jean-Pierre Coffe et (évidemment) Patrick Sébastien…
