L'histoire :
Jenny, Stephen et Spike sont encore jeunes quand leur père part d’Irlande pour le nouveau monde, dans l’espoir d’y faire fortune. Mais le père décède, et les enfants sont livrés à eux-mêmes. Quelques années plus tard, ils ont fui l’Irlande pour se retrouver à New York, où ils vivent de vols et de complots. Stephen porte toujours sur lui le médaillon qui lui a été remis, dans sa tendre enfance, par un Tuatha de Danann, ces êtres fantastiques, plus vieux que son pays d’origine, à la frontière de la réalité. Un jour, alors qu’il se ballade dans les souterrains de la ville, le jeune garçon trouve une carte étrangement luisante. Il est aussitôt poursuivi par 3 personnages inquiétants, tout de noir vêtus. Le lendemain, il se rend en solo sur un des endroits indiqués par la carte. Il se retrouve alors transporté en esprit dans un monde féérique et étrangement familier. Au moment où la vision se termine, les 3 individus de la veille le kidnappent, dans le seul but de le soumettre à des tests : il veulent savoir « si c’est lui » …
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tir Nan Og est mené par deux nouveaux venus dans la BD. Fabrice Colin, au scénario nous conte une histoire qui a de forts relents de déjà vus. Il reprend dans sa première œuvre les standards du genre (son personnage principal est promis à un avenir incroyable, bien qu’il l’ignore encore), sans parvenir à vraiment se différencier d’une production déjà abondante dans le domaine, d’ailleurs généralement plutôt éditée par Soleil que par les Humanoïdes Associés. Si les dialogues sont assez passe-partout, la narration reste cependant claire et fluide. Au dessin, Elvire de Cock réalise de belles planches, à l’esthétisme certain, notamment les scènes dans la neige, parfaitement rendues. Son style emprunte autant à la BD franco-belge qu’au manga, pour l’expression des visages, les grands yeux… Et en définitive, on peut dire qu’elle seule rend ce premier tome intéressant. Néanmoins, la fin de ce premier tome laisse peut-être présager d’une suite un peu plus originale. Soyons patients…
