L'histoire :
Un vieux géologue a visiblement fait une découverte très intéressante dans des strates d’argiles d’un coin de campagne reculé et boisé. Il le partage avec sa fille Kate, puis ils rejoignent tous deux leur cabane de trappeurs. Le soir même, Kate part en 4x4 pour rejoindre la civilisation, emmenant ladite découverte, pour expertise en labo. Resté seul dans la cabane, le vieil homme est alors sommairement flingué par un tueur à casquette rouge. Un an plus tard, le reporter Olivier Varèse se rend à un rendez-vous sur un bateau mouche du lac Léman, à la demande de Kate. La biologiste réclame une discrétion totale sur l’enquête qu’elle s’apprête à lui confier. Pour plus d’informations, elle lui donne un nouveau rendez-vous, au parc botanique de Genève le lendemain matin très tôt. Motivé par les courbes sexy de la demoiselle, Varèse s’y rend… mais clairement à la bourre, car il a eu une panne de réveil. Or sur place, quelques indices laissent à penser que Kate vient d’être enlevée ! Varèse débute donc son enquête à la recherche de Kate. Sa première piste le mène tout droit au palais des Nations de l’ONU où travaille justement une de ses anciennes conquêtes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans leur grande campagne d’exploitation de leur fond éditorial à des fins de refinancement, Les Humanoïdes Associés rééditent ici le tome 4 des Dossiers d’Olivier Varèse, une série parue de 1990 à 1993. L’intention serait louable si l’éditeur n’en profitait pas pour renommer la série en simple Varèse et abandonner toute numérotation, faisant croire à un one-shot. Faut-il en conclure que seul George Pop, scénariste de ce tome 4, a accepté la manip’ commerciale ? Il y a visiblement volonté de surfer sur la notoriété croissante du dessinateur Enrico Marini, grâce à ses Scorpions et autres Aigles de Rome (comme le rappelle le sticker en couverture)… Cette parenthèse introductive de côté, intéressons-nous tout de même à l’histoire. Notre héros reporter et baroudeur résout un meurtre et un kidnapping, des méthodes quelque peu extrêmes au vu de la « petite » découverte scientifique qui les a suscités. Vu la qualité du dessin de Marini (surtout pour dessiner la Varèse-girl de l’épisode, une biologiste terriblement sexy) l’aventure reste néanmoins agréable à lire, mais ne laissera pas grand souvenir. Le dessinateur italien montre déjà une grande maîtrise de sa griffe semi-réaliste, qu’il décline ici à un décorum contemporain abouti en cette jolie ville de Genève…