L'histoire :
Flipper et Laetitia, c’est une affaire qui roule. Les amoureux aiment à passer leur journée au lit et leurs étreintes sont douces et passionnées. A la mosquée du quartier, un nouveau converti y traîne récemment et fréquente les « barbus ». Sur, disent les gens, il se fait plomber la tête de conneries nazies, Al Quaeda, etc. Le jeune type, c’est Franck, un ami. Il se chercher un sens à sa vie et l’Islam l’intéresse. Cela en étonne plus d’un mais Allah semble s’être révélé à lui. Flipper et Laetitia ne se posent, eux, aucune question. Au lit donc, c’est le pied ! Et en soirée, leur relation est LE sujet qui fait des envieux. Côté potes naturellement, même si Flipper n’en rajoute pas car pour lui, c’est du (très) sérieux. Love de love ! Laetitia est-elle aussi éprise ? La belle dit aussi aimer les femmes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quatre ans qu’on l’avait quitté, laissé en plein air, embarqué vers un futur en pointillé… On le retrouve cette fois au lit : Flipper le flippé a enfin conclu ! Laetitia est désormais sa nana. En quatre ans, on change et Flipper aussi. Il se pose moins de questions et sa bande dessinée – il est auteur, alter ego non avoué de Morgan Navarro – avance. Là, il planche sur le pitch d’un président élu sur son programme festif mais dont la partie tourne au drame, rattrapée par la réalité (Malcom Foot). Il y’a aussi des invariants chez Flipper : suite à une sortie en escapade, le voilà encore le bras dans le plâtre. Et revient la flippe. Laetitia est sa nana mais elle aime aussi les nanas. Les amis du dauphin mettent aussi les pieds dans le plat avec cette mode du snuff, vidéo trash d’un type en éclatant un autre, pour de vrai ! Et puis il y’a Franck qui essaie de croire en Dieu. Parce qu’il fréquente les mosquées, il est assimilé au méchant barbu… Morgan Navarro a grandi et son héros avec lui. Son dessin s’est aussi un brin éprouvé même si l’esprit est demeuré le même. Plein d’énergie, décomplexé mais dépouillé, plus incisif tout de même, l’œuvre est aussi plus réfléchie. Moins premier degré de fait. Cette chronique personnelle fait le point en l’année 2006, quatre ans après ses débuts : elle est à suivre sûrement…