L'histoire :
Sur un fidèle engin volant Skooby, Gazoline traque son repas du soir. Aujourd’hui, la pêche a été bonne : quelques lézards et un ragondin bleu sont à mettre à son tableau de chasse. Un p’tit lézard flambé au kérosène avec une sauce glu-glu, il n’y a que ça de vrai ! Pendant ce temps, Zonald rumine. Il veut s’enfiler Gazoline. Pour parvenir à ses fins, il l’appâte avec de la confiture de lézards, du parfum vénusien du Teuchkituh, de la vodka et de la saturnik ! Malgré sa méfiance légendaire, Gazoline tombe dans le panneau. Une fois attrapée par Zonald et ses sbires Ragris et Ptilouis, Gazoline devient un objet sexuel et se fait prendre par le trio. Elle en redemande encore et encore... Quand, soudain, un vaisseau s’écrase à proximité. Zonald et sa clique se rendent sur les lieux du crash. D’étranges boules noires sur pattes descendent de l’engin spatial. Profitant de l’événement, Gazoline prend ses jambes à son coup. Sur la route, elle rencontre Yotko, le Coyote, qui lui fait fumer le Reddef, une plante originaire de la planète Redmor, le meilleur euphoricalmant de la galaxie. S’ensuit une partie de jambes en l’air où Coyote perfore Gazoline…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Gazoline »... ce nom ne vous dit peut-être rien. Et pour cause, cette héroïne singulière a été publiée dans la Revue l’Écho des Savanes en 1989 et depuis lors... plus rien, ou presque. Heureusement, cette intégrale regroupe l’album Gazoline et la Planète Rouge, ainsi que huit histoires courtes, de quoi nous rafraîchir la mémoire. Pour l’occasion, les Requins Marteaux sont repartis des planches originales de Jano et ont gardé les couleurs initiales de l’époque, ce qui donne un aspect suranné à l’ensemble. Gazoline, c’est un space opera entre Mad Max et Star Wars, avec un côté loubards perfecto. Au casting, on retrouve la sexy ultra gaulée Gazoline, avec sa peau léopard et sa fidèle monture mécanique Skooby, Yotko, le coyote queutard comme pas deux, Zonald, le méchant et sa bande de loubards intergalactiques. Le scénario n’est pas des plus originaux, c’est l’atmosphère du récit qui frappe, jalonné par des dialogues en verlan et des expressions argotiques façon banlieue parisienne. Graphiquement aussi, Jano est top fun avec sa galerie de personnages un max punk disco rock, et des décors hauts en couleurs (le Cérébrax, la base de l’Empire Povnaz…). À noter : la préface de l’enfant du rock n'roll, Jean-Pierre Dionnet, véritable touche-à-tout de la culture indépendante (scénariste, co-fondateur de Métal Hurlant et des Humanoïdes, présentateur de Cinéma de Quartier sur Canal+…).