L'histoire :
En ville, un cadre supérieur recueille un chaton perdu pendant sa pause de midi. Tandis qu’il mange son sandwich sur le banc d’un square, il s’attire ainsi les faveurs d’une jeune femme gaga des chats. Le soir même, il la baise chez lui. Hélas, dans les semaines qui suivent, avec toutes les boîtes de pâté qu’il ingurgite, le chaton grandit, grossit et il n’a plus du tout le même effet séducteur sur la gente féminine. Alors l’homme va s’acheter un nouveau chaton tout mignon dans une animalerie et recommence le coup du banc public… Bingo ! Le soir même, il profite ainsi des faveurs sexuelles d’une nouvelle femme. Il recommence alors avec deux chatons… Bingo : il attire deux femmes en même temps ! Il recommence avec une pleine caisse de chatons : c’est alors la giga partouze. Or, après toutes ces expériences, voilà que son appartement s’est transformé en refuge pour chats. Il y a de la crotte et des boîtes de pâté partout, les plantes sont mortes, sa vie est une catastrophe. L’homme décide de se suicider en s’immolant dans son appartement avec tous ses chats. L’appartement en feu, les pompiers débarquent. Avec leur grande échelle, ils parviennent à sauver l’homme des flammes. L’homme constate alors que la tenue de pompier a un effet similaire à l’utilisation des chatons sur la gente féminine : le succès assuré. Alors une fois remis de ses brûlures, il va s’acheter une tenue de pompier et s’habille avec. Puis il va manger son sandwich sur un banc public…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Les bêtes, comme le disait si justement Brigitte Bardot, c’est de l’amour avec du poil autour ». Ainsi les Requins Marteaux présentent-ils le concept de cette nouvelle BD animalière et « muette » scénarisée par Frederic Felder, alias Franky Baloney, et dessinée par Olivier Besseron. Muette, certes, mais pas avare en phylactères tout de même. Les bulles permettent notamment de décrire les intentions des protagonistes qui se causent donc par dessins intra-phylactériens interposés (pas toujours méga compréhensibles…). Une vingtaine d’historiettes de 2 à 5 planches sont réunies dans ce volume très explicitement titré. Toutes ont pour ligne directrice principale de faire dans le crado-scato-sexo-hemoglobino-zoophile, sans s’embarrasser d’une quelconque finesse. Ainsi, il n’est pas rare de croiser une poule avec un trou de bal large comme l’entrée du tunnel sous la Manche… mais c’est parce que le renard à un braquemart de taureau. La cruauté envers les animaux est le maître-mot. Et les actes sexuels maculent de matière organique partout alentours, en giclant dans des proportions outrancières. L’humour dans l’utilisation du choquant, notamment dans le but de défourailler les synapses des pudibonds, serait une vocation acceptable, si cet humour servait au final une chute convaincante… ou une pirouette marrante… ce qui est rarement le cas. Felder et Besseron mettent donc en scène des touffes et des truffes dans des situations certes bien dessinées par le trait encré, propret et semi-réaliste de Besseron (dont les personnages n’ont toujours que 4 doigts), mais gratuites. Poil à la…