L'histoire :
Barnaby, une petite créature en peluche, vit dans une boîte. Il est à moitié souris, à moitié éléphant. Et il a même un soupçon de flamand rose. Il a toujours vécu dans cette boîte, placée sur une étagère de la boutique Parfaites créatures. Ce petit Barnaby aime penser qu'il est la plus parfaite des peluches de la boutique. Il a une fourrure qui rappelle la barbe à papa, une queue touffue et de grands yeux adorables. Pourtant, sa boîte ne se vend pas, et il est rétrogradé sur l'étagère des invendus. Autour de lui, d'autres créatures tentent de le rassurer. Il finira par trouver une famille ! Mais Barnaby est triste, et surtout il ne comprend pas... Il a même des piles incluses dans sa boîte... Les jours passent. Et Barnaby reste dans sa boîte sur l'étagère. Il finit par désespérer. Il voit bien toutes ces créatures parfaites autour de lui... Et si, finalement, il n'était pas parfait ? Alors qu'il se morfond, il entend une voix. C'est une fillette. Elle veut avoir un Barnaby chez elle. La petite peluche peut souffler, et lorsque Barnaby est sorti de sa boîte, la petite fille lui prononce trois petits mots qui font toute la différence : je t'aime. Barnaby devient son meilleur ami, elle le déguise, elle lui enseigne des tours. Barnaby lui invente un tour, Pirouette Cacahouète, qu'il ne réalise que devant elle lorsqu'il est content, c'est à dire presque tous les jours. Pourtant, un samedi, le bonheur de Barnaby bascule. A la télé, un nouveau Barnaby arc-en-ciel vient de voir le jour. Et c'est celui-ci que la petite fille veut, maintenant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Eric et Terry Fans, alias The Fans Brothers, n'en sont pas à leur premier coup d'essai en matière d'albums jeunesse. On pense au Nuage de Louise, à Tombée du ciel ou encore au Projet Barnabus. A chacune de leur publication, ils plongent les lecteurs dans une ambiance douce, et ils sont souvent soulignés par la critique. La vie de rêve de Barnaby s'inscrit dans la lignée des précédents. Une peluche, qui ressemble à un éléphant-souris-flamand rose, attend d'être adopté dans sa boîte de jouet flambant neuve. Mais il commence à désespérer car à la boutique, personne ne veut de lui. Jusqu'au jour où une petite fille le choisit. Une relation fusionnelle se crée entre les deux acolytes. Mais une nouvelle version améliorée de Barnaby est proposée à la télévision, et la petite fille aimerait bien avoir cette nouvelle peluche. Barnaby se retrouve délaissé et livré à lui-même. Le scénario n'est pas sans rappeler l'histoire de Toy Story. Sauf qu'ici, le jouet n'est pas oublié car l'enfant grandit, mais simplement car la société de consommation propose à une petite fille une meilleure version de son jouet préféré. Les auteurs incluent la notion d'âme dans cette peluche, qui se retrouve à la rue, le cœur brisé... Mais au fond, peut-on vraiment tirer un trait sur ses jouets préférés ? Côté illustrations, celles-ci viennent servir le récit. Le petit Barnaby a un côté très duveteux tout au long de l'album (ce qui le rend d'autant plus attachant). Cet album arrive à la période propice, peu avant Noël, par rapport à la thématique abordée, et il replongera en enfance les grands et les petits.
