L'histoire :
Qui pourrait soupçonner que dans nos objets du quotidien, se cachent d'adorables maisons pour des petits habitants ? Les insectes aussi ont droit à leur nid douillet ! Par exemple, les chenilles ont élu domicile dans les cloches de physalis. Ainsi, chacune a son espace et personne ne se marche sur les pattes ! La famille Pou, quant à elle, a élu domicile dans un élégant chapeau. Il y a même un étage, pour permettre à ceux qui le souhaitent de regarder des films à faire dresser les cheveux sur la tête, sans déranger ceux qui préfèrent leur tranquillité. Il y a aussi des maisons plus fleuries, comme celle qu'a choisie Léon le hanneton. Il a creusé son trou dans un pot de pensées, dans lequel il se sent à l'abri de tous les maux de ce monde. Un couple de coccinelles a quant à lui décidé d'habiter dans un réveil. Un quotidien mouvementé, sans un moment de répit. Ginette la scarabée, elle, a ouvert un bar qui accueille les gendarmes dans une briquette de jus de fruit. Un lieu de convivialité et de retrouvailles pour toutes les petites bêtes du coin. La famille mille-pattes, qui n'a jamais assez de souliers, a trouvé chaussure à son pied dans une maison bottine ! Une maison à leur image, malgré quelques désagréments odorants...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Anne Montel a déjà publié chez Little Urban Abécédaire des métiers imaginaires ou encore Les restaurants imaginaires. Elle poursuit cette collection de livres illustrés pour la jeunesse, avec Les maisons imaginaires. Elle construit son livre avec des doubles pages. L'une est un court texte poétique et souvent drôle, dans lequel elle présente les habitants qui vivent dans tel ou tel objet. En parallèle, l'autre page est une illustration réalisée à l'aquarelle, comme l'autrice sait si bien le faire, dans laquelle elle propose un objet, en apparence anodin. Mais un rabat permet de dévoiler une nouvelle partie de cet objet, et de montrer un monde miniature et caché du regard, dans lequel des petits insectes ont l'habitude de se rendre. Que cela soit leur maison, ou un lieu de retrouvailles, nous partageons un petit moment d'intimité furtif et voyeuriste, avant de tourner la page. Le côté ludique des volets à soulever plaira aux enfants, tout comme le foisonnement de détails présents dans chaque illustration. L'album invite aussi à développer l'imaginaire, à créer ses propres histoires, et à appréhender les objets du quotidien différemment. Les insectes présentés sont aussi la plupart du temps des mal-aimés, que les jeunes lecteurs auront peut-être envie de protéger une fois qu'ils auront découvert leur vie quotidienne. Un bel album pour la jeunesse, ludique et poétique.