L'histoire :
Le jeune Billy est un cow-boy du far-west. Et ce n'est pas le plus chanceux des petits garçons, étant donné qu'il est orphelin. Sa maman a en effet perdu la vie en le mettant au monde, et son père est parti, porté par sa volonté de trouver de l'or et devenir riche. Confié au vieux Dick Fox, Billy continue tout de même de vivre sa vie. Mais quelque chose l'inquiète, car il sent que, peu à peu, le visage de son papa imprimé dans ses souvenirs, s'efface. Et s'il ne le reconnaissait pas lorsqu'il viendra le chercher pour l'emmener avec lui dans sa grande maison ? Heureusement, Billy est un garçon malin et rusé. Il se rappelle la berceuse que son père lui chantait : s'il ne se souvient pas de son visage, il saura le reconnaître grâce à cet air de musique. Cette année marque un tournant pour Billy, car Mr et Mrs Fox l'ont inscrit à l'école. Pas très enthousiaste au début, il change pourtant vite d'avis en se faisant des amis. Seule une ombre noire plane sur ce tableau... Une brute épaisse du nom de Loveless, qui abuse de sa force sur les plus petits que lui, pour leur soutirer sous et bonbons. Mais la tyrannie n'a que trop duré !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On connaît les deux auteurs de cet album jeunesse, notamment pour leurs œuvres de bandes dessinées : Loïc Clément a notamment écrit Les contes des cœurs perdus, Miss Charity ou encore Les jours sucrés, et Clément Lefèvre s'est fait remarquer pour ses très belles illustrations de la bande dessinée L'épouvantable peur d'Epiphanie Frayeur ou bien avec son dernier album La Magicienne. Ce duo a déjà collaboré sur la bande dessinée Chaque jour Dracula, et ils s'associent une nouvelle fois pour nous proposer un album illustré, qui aborde à travers un décor de western, le sujet du harcèlement scolaire. Celui-ci avait déjà été abordé, certes de façon différente, dans leur précédente collaboration. L'album est bref, et il y a assez peu de texte : c'est une histoire qui peut être lue à des jeunes enfants. Le ton utilisé dans l'écriture et dans les dialogues reflète une façon de parler orale, qui immerge le lecteur dans l'ambiance du far west. On reconnaîtra la malice de Loïc Clément, qui aime utiliser des jeux de mots dans ses tournures de phrases. Graphiquement, on reconnaît également la touche graphique de Clément Lefèvre, dans ses tons doux, son grain pastel et les traits des personnages. Une mise en abîme de la dure loi de la récré, mise en parallèle avec un décor de far-west, et mettant en avant un héros harcelé, qui va prendre les devants et retourner la situation contre son agresseur.