L'histoire :
Rantanplan, le chien le plus intellectuellement faible de la création, vit dans un pénitencier du far-west, aux côtés de son maître, le gardien moustachu Pavlov. La vie de Rantanplan est rythmée par des séances de siestes, de bouffe et de considérations métaphysiques particulièrement inadaptées aux situations. Par exemple, lorsqu’il voit de nuit des prisonniers s’échapper au dessus du mur à l’aide d’une corde à nœuds, il en déduit que la porte est coincée et se rendort. Quand il se voit dans une glace, il croit qu’il y a de la concurrence dans l’air… Pourtant, par un phénomène inexpliqué et fabuleux, Rantanplan parvient toujours retrouver la piste du détenu Tricky Jack, qui se fait régulièrement la belle. Rantanplan est ainsi le seul chien à pouvoir faire avorter une évasion sans se réveiller ! Le seul capable de s’endormir au fond de l’eau. Ou à boire tout son bain pour éviter d’être mouillé. Le chien confond même les sucres avec les boules de neige, et s’extasie devant l’habileté des conducteurs de locomotive à ne jamais louper l’entrée d’un tunnel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le « chien plus bête que son ombre » a été initialement imaginé par Morris, comme antinomie au célèbre Rintintin. Il fit son apparition dans l’album Sur la piste des Dalton (février 1960), pour revenir de temps en temps, accompagner Lucky Luke dans sa traque aux Dalton. En marge des aventures du célèbre cow-boy, Rantanplan dispose néanmoins de sa propre série depuis 1987. Les éditions Dargaud profitent aujourd’hui de la réédition du premier album de gags (le tome 5 = Bêtisier 1), c'est-à-dire le premier entièrement dessiné par Michel Janvier, pour publier un nouveau recueil de strips inédits (2 par page, fois 46 pages). En fin de journal TV, à côté des mots croisés, ces strips imaginés par Xavier Fauche et Jean Létrugie se laissent lire avec un certain amusement. Publiés en recueil, c’est déjà un peu plus redondant… Bien que variés, avec des idées de chutes plus ou moins inspirées, les ressorts humoristiques n’ont rien de très original : en d’autres temps, pour d’autres publics, les mésaventures de ce con de chien ressemblent aux blagues sur les blondes ou sur les belges (pour les français). Une question éditoriale (marketing ?) cruciale demeure : quel rapport y a t-il entre la couverture, le titre et le contenu, étant donné que les indiens n’apparaissent dans aucun gag ?