L'histoire :
Kid Paddle et son pote Horace accompagnent le père de Kid dans les rayons d’un supermarché. C’est le jour de l’opération saucisson et la famille se laisse tenter par une dégustation. C’est rigolo, des animateurs sont déguisés en saucisson et le paternel réclame un cornichon à celui qui a enfilé le costume du cucurbitacée. Celui avoue alors qu’il ne fait pas partie de la même troupe : lui assure la promotion du jeu du « Petit Barbare »… et il propose aux deux gamins de l’essayer. Yes ! Les voilà donc qui manipulent ce frêle héros, dans un décor galactique peuplé de blorks menaçants et biscornus. Dans ce niveau, le perso doit évoluer en tuant les ennemis à l’aide d’un boomerang. La difficulté tient ici à la forme de l’ennemi : ils ressemblent à des bogues de châtaignes. Or quand le boomerang revient, fiché de dizaines de picots géants, il est impossible de l’attraper sans se transpercer le crane… Dans un niveau suivant, le barbare doit traverser un marécage empli d’acide sulfurique. Il est alors accompagné d’une sorte de gentil petit toutou à poils longs. Etonnamment, l’animal endure parfaitement l’acidité du milieu : il plonge et traverse comme s’il s’agissait d’une mare d’eau. Le barbare est quant à lui obligé de se servir d’une liane et de se balancer comme Tarzan. Or, une fois sur l’autre rive, ce con de chien s’ébroue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hépépép, je vous entends d’ici : Game over, gnagnagna, c’est toujours la même chose. En synthèse : obligé d’avancer dans les décors galactico-médiévaux de son satané jeu vidéo de plateaux, le barbare (tout chétif) doit éviter les blorks et rejoindre sa princesse (toute bêta) ; or il finit systématiquement cramoisi, rétamé ou écrabouillé dans une bouillie de viscères, de laquelle gicle un globe oculaire. La phrase est longue, mais tout est dit. Ou presque. Car la grande force – et la plus-value – de cette série, c’est qu’on a beau connaître la fin de chacune des pages, on pouffe toujours d’un rire sardonique en raison de l’inventivité dont font preuve les scénaristes. Cette fois, point de démarche participative ouverte aux lecteurs : Midam et Patelin ne sont que deux auteurs crédités au générique. Mais leur inspiration vaut celle des lecteurs invités lors des précédents tomes : excepté les trois planches de Kid Paddle destinées à planter les contextes, l’humour vache fonctionne encore cette fois à 95%. Soulignons également le clin d’œil des dernières cases, qui renouvellent systématiquement l’écriture de « Game over » selon un traitement graphique adapté au contexte.