L'histoire :
Kid Paddle est un petit garçon ultra-gameur (dépendant aux jeux vidéo) et notamment dépendant d’un jeu de plateau d’heroïc-fantasy. Dans celui-ci, il incarne un frêle barbare qui doit progresser au travers de mondes jonchés de pièges abominables et de créatures hideuses et visqueuses : les blorks. Evidemment, à chaque fois le gamin découvre le niveau et se laisse surprendre par un piège : soit il termine écrabouillé par une masse à pointes, soit il finit croqué par un blork qu’il n’a pas vu venir. Kid est tellement accro qu’il se lève la nuit pour jouer en douce de son père… à condition qu’une bombe de fin de niveau ne réveille pas toute la famille. Pour compenser, il fait découvrir à son père un niveau où le petit barbare peut affronter un inspecteur des impôts… et le père montre alors de jolies dispositions à gagner cette partie. Kid en vient aussi parfois à téléphoner à la hotline des jeux lorsqu’il bute sur un obstacle qui l’empêche de progresser…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile de considérer cet album comme un recueil de gags originaux du petit barbare, et néanmoins toutes les déveines vidéo-ludiques auxquelles il se retrouve confronté sont inédites dans les précédents tome de cette série. En effet, comme l’indique le titre, The origins réunit les fin de niveaux qui lui ont été fatals au cours des six premiers tomes de Kid Paddle, sa série mère. D’ailleurs, la couverture brille (couleur dorée et vernis sélectif) pour renforcer l’aspect biblique du processus de création. Les purs fans du barbare pourront ainsi désormais avoir la complète de ses mésaventures gores et cruelles sans avoir à acheter l’intégrale de Kid Paddle. A l’ouest rien de bien nouveau, si ce ne sont un chara-design et une routine gaguesque qui se cherchent un peu. Le coup de crayon de Midam est déjà très au point, très expressif, mais le barbare n’a pas encore son allure définitive : son casque est énorme, avec plein de pointes. La dernière case ne joue pas non plus avec les termes « game over » graphiquement déclinés selon l’élément majeur du gag, mais elle raccroche généralement avec le contexte : Kid Paddle, campé devant sa console de jeux, bouffe sa casquette de dépit. Toutefois les blorks, la princesse totalement cruche, les tripes à l’air et l’œil qui gicle de son orbite sont bien là, tout est donc déjà cyniquement jouissif de drôlerie… c’est le principal !