L'histoire :
Après avoir nagé par hasard dans un lac pollué par la radioactivité, le pelage du jeune tigre Grrreeny est devenu définitivement vert. Un accident qui lui a fait prendre conscience des nombreux dangers qui menacent l'environnement. Alors, même s'il a toujours envie de s'amuser avec ses potes et d'éliminer les braconniers dans sa réserve naturelle, il tente aussi d'agir à sa manière, avec plus ou moins de succès, et de sensibiliser son entourage à l'écologie. Il tente par exemple de démontrer à ses parents les bénéfices du dentifrice à l’algue verte, qu’il recycle aussi pour offrir un hamac à sa copine Lily. Il prend grand soin de sa plante carnivore, Pâquerette. Grâce à lui, on en apprendra beaucoup sur les bousiers, les araignées, les moustiques, ou par exemple sur la technique de défense de leur territoire des singes capucins, qui lancent leurs excréments à la tête des intrus…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un troisième opus de la série Grrreeny, et toujours pas de déception. Et c’est quand même fou. La thématique écologiste est superbement rehaussée par des gags au vitriol. Inventifs, féroces, souvent trash, les petites histoires continuent de nous apprendre la poubelle de tri tout en nous faisant marrer. Il fallait s’y attendre : il y a plus de R féroces que de E verts dans « Grrreeny ». L’humour un brin cynique de Midam est parfaitement utilisé et l’équipe Midam / Julien / Patelin fonctionne aux petits oignons, très lisible, coloré et fun. Le panda Walter William François, débarqué du numéro deux, est désormais bien ancré dans le paysage, surtout comme un empêcheur de tourner en rond, pédant et contre-productif. Le cochon sauvage Reniffle explique à ses copains comment les singes capucins défendent leur territoire avec les excréments, mais il est aussi heureux d’apprendre que le bousier sauve la planète en réduisant les rejets de méthane des bouses qu’ils aèrent… L’industriel M. Wrong est toujours là, qui crée un génial appât-bébé pour la pèche au gros ! Et on adore la tête du requin quand il tombe dessus : le coup de bol ! Les deux dernières pages permettent d’expliquer certains gags et de leur donner un sens plus pédagogique. Clairement, Grrreeny devrait inspirer les écologistes de tout poil, tant les messages passent bien, sans grandiloquence et avec humour…
