L'histoire :
Dans la téci, Jean-Kader a deux-trois potes. De préférence balèzes mais un peu cons, c'est plus facile pour leur mettre la tehon avec les meufs. Il traîne avec Destrucktor, son clebs molossoïde. Mais il commence à avoir la binouze amère : ici, y'en a que pour ces baltringues de super-héros. En plus, avoir des pouvoirs qui déchirent, c'est le ticket pour que les keufs ferment leur bouche direct. Alors Jean-Kader va se faire des plans pour se transformer en super : bouffer des kébabs gavés de composants électroniques de photocopieurs, pour pouvoir se dupliquer à l'infini, se mettre en court-circuit dans une centrale nucléaire en tenant le chien par la laisse, histoire de devenir mi-pit', mi-caillera, noyer des insectes dans l'alcool et essayer de se faire piquer pour devenir un mutant venimeux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès la première planche, on sait qu'on va avoir affaire à un album complètement déjanté, à l'humour volontairement provoc'... et brutal ! Un type qui transforme le principe des bombes à eau en recyclant les déjections de son pitbull, ça classe immédiatement le personnage et le comique mobilisé. Alors de gags en gags, on se fend la poire, pourvu qu'on soit un tant soit peu en phase avec les mœurs des djeun's d'aujourd'hui. D'autre part, la culture populaire des super-héros des comics est passée à la moulinette, et là aussi, c'est souvent réussi. Le tandem Super-Keum et Wonder-Meuf est à mourir de rire, sans parler de ce tocard de Herman-Speed, avec ses origines toutes pourries et son point faible mortellement risible ! A nos yeux, il n'y a qu'un petit bémol à amener : le format de l'album, un peu long et finalement assez contradictoire avec l'esprit de ces gags. La plupart d'entre-eux se déclinent sur deux planches, dans une narration vive et tranchante qui finit par se diluer un peu sur la longueur. Mais bon, on va pas pinailler, ça reste un album bien kiffant, alors fais tourner le buzz !