L'histoire :
Dans la nuit londonienne, un individu portant haut de forme, dépose plusieurs lettres dans la boite de Sherlock Holmes. Au petit matin, Holmes et Watson sont en grande conversation à propos de ces missives. Le détective se borne à ne pas vouloir en dévoiler davantage, tant qu’il n’est pas certain que ce mystérieux individu ne leur tend pas un piège. Une fois que Watson et son immense dévouement parviennent à convaincre Holmes de parler, il se retrouvent en charge de la première énigme, dont l’intitulé, s’il n’est pas trépidant, augure d’un démarrage en douceur, avec Le chat de Baker Street…Pendant que Holmes poursuit ses vérifications, bon gré mal gré, l’indéfectible lieutenant est bientôt à l’adresse mentionnée dans la première enveloppe, la maison à côté de la leur… Une femme âgée ouvre la porte. C’est madame Hudson, votre logeuse. Elle aurait préférait voir Holmes, mais se contentera de la visite de Watson… Également propriétaire de l’immeuble voisin, elle y entretient deux appartements : un qu’elle loue, l’autre qui lui sert de conciergerie et où elle garde son chat, qu’elle tient loin de Holmes, qui n‘aime pas la voir traîner au 221 Baker Street. Madame Hudson explique alors qu’elle était occupée à remplir les gamelles de sa Rosalie, lorsqu’elle a entendu deux claquements sourds et reçu un violent coup derrière le crâne, qui l’a laissée sans connaissance. À son réveil, le chat avait disparu malgré le couloir de la conciergerie resté fermé. Il est temps de commencer l’enquête en posant les bonnes questions à la vieille dame.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ced, touche-à-tout prolixe de la bédésphère, est de retour avec Quatre enquêtes de Sherlock Holmes, deuxième tome de la série dont vous êtes le héros dédiée au plus fameux détective de tous les temps. Avec un graphisme enfantin qui va à l’essentiel, il donne corps et décors à un univers recelant des indices cachés qu’il ne faudra pas laisser passer ! Pas très esthétique, le trait est juste le support du scénario qui, lui, foisonne de pistes à explorer, de détails à remarquer et d’énigmes à déchiffrer. Armé d’une feuille et d’un stylo, vous devrez noter tout ce qui vous interpelle pour ne pas perdre le fil au cours de ces quatre enquêtes variées. Avec des clins d’œil amusant à l’ensemble de l’œuvre de Conan Doyle – comme Le chat de Baker Street à la place du Chien des Baskerville, ou la suffisance de Holmes face à la bonhommie de Watson – Ced livre une adaptation réussie de ce monument de la littérature. L’ambiance policière, bien réelle, fait appel au détective qui sommeille en vous pour parvenir à résoudre ces enquêtes, disparitions, vols et meurtres… rien ne manque ! Et si vous faites preuve de discernement, nul doute que les coupables seront punis. La jouabilité est simplifiée par rapport à d’autre BD dont vous êtes le héros : sans phase de combat, ni de feuille de personnage. La feuille d’enquête comme seul support, donc, devra réunir les bons codes, concernant les vrais coupables, qui sont révélés par un système d’addition, rendant toute tentative de triche délicate et renforçant ainsi l’intérêt de mener l’enquête, tel un vrai détective londonien !