L'histoire :
En rencontrant le jeune homme nommé Renaud, Georgie Soichot n’imaginait pas pouvoir autant aimer quelqu’un. Elle adore que son petit ami la serre fortement dans ses bras, mais elle suit les conseils de son père et le quitte après un an de fréquentation. La réaction de Renaud est étonnante, puisqu’il sert derechef le cou de Georgie de ses deux mains. La jeune femme n’en veut pourtant pas à celui qui est désormais son ex-petit ami et comprend alors combien il fut transi d’amour pour elle. Forcément, la séparation, quand bien même elle est de son fait, met des jours à être digérée par Goergie, qui pleure toutes les larmes de son corps. Paula, sa sœur âgée de seulement 14 ans, ne peut rester insensible et lui remonte le moral. Georgie se remet de cette rupture et refait sa vie. Alors qu’un demi-siècle est passé, elle reçoit un mot de Renaud à travers son testament. Celui-ci y mentionne les regrets concernant son acte. Pour Georgie, point de regret, car pour elle, il s’agit là d’un amour éternel, de ceux qui ne se sont pas affaiblis un jour ou l’autre par l’usure du temps…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus connue sous le nom de Diglee sur le net, Maureen Wingrove délivre avec A Renaud une étonnante première bande dessinée. Publiée chez Manolosantis, une maison d’édition participative, ce titre présente, au travers d’un format assez petit en taille et en pagination (26 pages), l’histoire de Georgie Soichot, une grand-tante de l’auteure. Cela raconte un amour marquant, se terminant de façon brutale. Cette héroïne est décrite par l’auteure avec sensibilité. Intéressant, le récit passe malheureusement trop rapidement et ne permet pas de développer suffisamment un caractère émotionnel à cet ouvrage. Dommage, car la dessinatrice possède un don évident pour la narration, qui se concrétise par des dessins différents du style auquel elle a habitué ses fans. Le trait est plus sobre, presque intime et dénué de couleurs. Avec A Renaud, Maureen Wingrove dévoile une bande dessinée touchante, qu’on aurait finalement aimé découvrir sur bien plus de pages… Un premier essai prometteur, en tout cas.