L'histoire :
Un « Z » qui veut dire Paco : Pendant que le célèbre justicier masqué Zorro file comme l’éclair au secours d’une pauvrette prise dans les flammes d’un incendie, son fidèle serviteur Paco se contente de livrer du tabac à un pauvre bougre en peine. Ensuite, il chassera la taupe, trouvera des solutions pour irriguer des potagers ou retapera le toit d’un orphelinat. Pendant ce temps, son patron s’entraine à dessiner des « Z », tout simplement. Du coup, peu à peu, c’est Paco que les villageois sollicite à chaque fois pour les aider, oubliant par là-même le justicier…
Inspecteur Paco : La victime à 34 ans. Elle est de sexe féminin et git dans un bain de sang sur le sol de sa maison. Arrivés sur les lieux, les inspecteurs Chuck et Paco ne tardent pas à tirer les premières conclusions : pour l’un, il s’agit d’un crime passionnel. Pour l’autre, d’un meurtre méthodique commis par un homme ayant la quarantaine, vivant seul et qui aime tout contrôler. Point de discorde pour autant, Paco est trop admiratif du talent de son ainé. Néanmoins, c’est lui qui trouve un premier indice : une carte publicitaire d’un club de strip-tease, le Panthera Love…
A Ninja in the Dark, Paco ou la perle du savoir et Don Paco complètent l’album.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
5 histoires courtes mettent ici en scène une bouille ronde-café-au-lait, embellie d’une fine moustache et surmontée d’un petit chapeau : Paco Estevez et son poncho bariolé trimballent ainsi leur inénarrable gentillesse au rythme d’aventures déjantées. Une occasion pour ce bougre de mexicain d’endosser sans peine, tour à tour, le rôle du compagnon d’un Zorro peu sympathique, d’un flic, d’un assistant-réalisateur imaginatif, d’un pirate on ne peut plus généreux ou encore d’un pizzaiolo super copain avec la mafia. L’exercice ne manque pas de dynamisme, de piment et multiplie clins d’œil ou autres références tous azimuts à l’univers cinématographique, série-TV et tutti quanti (todo el mondo en mexicain ?). L’objectif partagé par les auteurs est sans nul doute celui de s’amuser, débarrassés du moindre frein et laissant libre cours à leur envie d’univers pétaradants. Mais si l’ensemble s’anime à volonté et laisse dans sa trainée un petit bonhomme rapidement attachant (si ce n’est cet accent pénible à la longue…), on regrettera peut-être que rarement les scénarii ne dépassent le stade d’un délire confidentiel brouillon. Car si les idées de départ sont toujours bonnes, les velléités de nous faire bidonner évidentes, la mayonnaise prend rarement. Peut-être s’agit-il là d’un calage de longueur d’onde et que le lecteur chanceux d’être sur la même fréquence y trouvera son compte. Le trait nerveux de Zaffiro, dédié au mouvement et riche d’expression, emballe quant à lui très généreusement l’affaire. Sa patte moderne et spontanée participe largement à ce joyeux délire capable de trouver son public d’aficionados.