L'histoire :
John Duval est né à Paris le 8 décembre 1980, le jour de l’assassinat de John Lennon. D’origine californienne, sa mère est fan des Beatles. Il est donc bercé très jeune par le rock mélodieux du groupe le plus célèbre de Liverpool, si bien qu’à 8 ans, il maîtrise déjà les accords de guitare d’une majorité de leur répertoire. A 23 ans, alors que sa mère est décédée durant son enfance, il part s’installer aux états unis avec 5000 dollars en poche. Pour fêter son installation, John arrose copieusement sa soirée. Au réveil, il se retrouve propulsé en 1960, par on ne sait quel phénomène. Après la douloureuse prise de conscience de se savoir condamné à vivre à cette époque, John rencontre un groupe de jeunes musiciens, les Futurians, avec lesquels il sympathise. Le petit frenchy profite de sa jeunesse et notamment de son succès auprès des filles. Il tombe alors sous le charme d’Eli, une femme plus âgée que lui et qui évolue dans la société branchée de New-York. A l’occasion d’une soirée, Eli délaisse notre frenchy au profit d’un jeune chanteur : Bob Dylan. Jaloux de cette relation, John va se venger en « composant » pour son groupe des tubes mondiaux comme Yesterday, She loves you ou encore A hard day’s night… Cette usurpation devient rapidement insupportable pour John, qui tente d’y remédier….
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Yesterday est publié chez Manolosanctis, une jeune maison d’édition participative qui édite des talents du Web. David Blot, le scénariste, est animateur sur Radio Nova et producteur d’un groupe d’électro-pop : les Showgirls. Quant à Jérémie Royer, il était graphiste avant d’être repéré par Manolosanctis. Même si la superbe couverture de ce premier album est largement inspirée de Please Please me, il ne s’agit pas d’une BD sur les Beattles, mais de l’aventure d’un jeune homme qui fait un voyage dans le temps et qui va modifier l’histoire du rock pour se venger d’un déboire amoureux. Le scénario de cette uchronie est original, bien rythmé. Les auteurs ont pris le temps d’installer le héros, de l’inscrire dans sa nouvelle vie. Ce premier volume se clôt sur un cliffhanger inattendu… Le vent de liberté des années 60 est bien retranscrit et on a forcément le refrain de certains tubes des Beattles qui trottent dans la tête. Le graphisme moderne est minimaliste. Les décors sont réduits au strict nécessaire et les couleurs peu travaillées. Cependant, cela ne nuit en rien à la lecture de ce premier volume palpitant et rock’n’roll…