L'histoire :
Fini la viande. Adieu les burgers. Good bye le fish & chips. Au revoir le bagel au pastrami. Désormais, les légumes sont vos amis. Et si le choix est fait d’abandonner la viande, ce n’est pas que pour le bien-être des animaux, mais aussi pour celui de la planète. Vous n'imaginez pas à quel point la production d’animaux en masse demande d'espace, d'utilisation de produits toxiques, de médicaments… Et en plus, tout ce que l’animal consomme, à un moment, c’est le consommateur qui le mange à son tour. Pourquoi aimer et vouloir protéger un chien, un chat ou un lapin de compagnie et dévorer sans scrupule une vache ou un lapin ? Qui a le droit d’établir une valeur dans le classement des animaux ? Personne. Donc mangez des légumes, des graines, du tofu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous aviez cru en regardant la couverture que vous alliez vous plonger dans un livre de recettes pour déguster du porc ? Et bien non, mon cochon. Le titre vous dit tout : « Amour, Gloire et Végan ». En couverture, ce porcelet est heureux de se baigner dans des tomates, poivrons, piments… car personne ne va venir le manger. En 2016, Clara Cuadrado décide d’arrêter de manger de la viande et de consommer des produits laitiers. Elle crée un compte sur les réseaux sociaux sous le nom de « Amour, Gloire et Végan ». Et chaque semaine, elle publie des illustrations en rapport avec ses convictions. Cette bande dessinée réunit ses publications. On y suit un jeune couple végan qui veut convaincre son entourage du bien-fondé de leur mode de consommation. Mais difficile de se faire entendre. Alors ils essaient de déconstruire les idées reçues avec des débats, des chiffres et des expérimentations. Le sujet est assez bien amené, mais cela sera-t-il suffisant pour convaincre les mangeurs de viande de devenir des mangeurs de légumes ? La dessinatrice amène bien le jeu des questions-réponses, auquel elle est habituée à jouer. Elle ne lésine jamais sur les références à la culture populaire, comme la publicité « La Laitière » où la préparatrice fait des yaourts au lait de riz et non de vache. On apprend des choses aussi concernant les abeilles, par exemple. Les personnes qui dégustent du miel sont-ils des esclavagistes ? « Les abeilles produisent du miel pour elle et très peu : l’équivalent d’un douzième de cuillère à café dans toute leur vie. Un kilo de miel mobilise 6 000 abeilles. Leur prendre le fruit de leur travail revient évidemment à les faire travailler davantage. » Toutefois, ce genre d’explication peut-il vraiment inciter les gens à ne plus manger de miel ? Ce genre de message n’est-il pas plus à destination des convaincus, qui se confortent de leur choix ? Il est dommage de ne pas montrer que les végans peuvent avoir une alimentation variée et riche. Qu’ils peuvent déguster des plats aussi alléchants et sans viande. Le clin d’œil avec le burger végan reste assez léger. Quels sont les lecteurs qui vont être les plus tentés pour dévorer cette BD : les mangeurs de vaches ou les mangeurs de carottes ?
