L'histoire :
S'il y a une chose qu’on ne choisit pas, c’est bien son physique… Marie-Lou fait partie de la catégorie des « p’tites meufs », celles qui font moins de 1,60 m. Elle en a entendu, des drôles de noms, des sobriquets pour la qualifier, depuis son plus jeune âge. Parfois, c’est amusant, mais à la longue, elle en a marre. Au fil du temps, elle s’est forgée une carapace et sait toujours quoi répondre aux petites bassesses, qu’elles soient agréables ou non. Parce que ces mots lui rappellent incessamment sa condition de « petite ». Comme si elle pouvait l’oublier ! Elle décrit son quotidien et raconte des anecdotes. S’habiller au rayon enfants a parfois ses limites. Etre sexy quand on est courte sur pattes ou juste à la mode quand il faut couper 20 cm d’un jean neuf, c’est pas tous les jours facile. Son amoureux, c’est Lucas. Et – ironie du sort – c’est (pour elle) un géant. Il est très grand, taquin envers elle, mais toujours bienveillant. Elle ne cache pas que cette petite taille peut parfois avoir des avantages. Malheureusement, c’est plus souvent un inconvénient. Cependant, elle n'a pas le choix, il faut vivre avec et s’adapter car même boire de la soupe n’y fait rien !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Marie-Lou Lesage est une autrice féministe et engagée qui s’est fait connaître via les réseaux sociaux. Son compte Instagram éponyme, Les p’tites meufs, ouvert en 2017, compte de nombreux abonnés. Elle y illustre ses journées avec des dessins humoristiques. Elle dessine sa vie depuis son enfance, et s’est lancée comme illustratrice après des études dans la communication visuelle. Son graphisme est typique des dessins de blog, à la fois coloré et expressif. Les p’tites meufs est son premier ouvrage, c’est le récit de sa vie. Une succession d'histoires courtes qui montrent le quotidien des petites, ses p’tites routines et ses petits travers, mis en scène avec beaucoup d’autodérision. Son album reste très positif, c’est également une ode à l’acceptation de soi. Marie-Lou Lesage espère aussi aider les « petites » à décomplexer et à relativiser. Car ce n’est ni une maladie ni un handicap (quoique). Ne dit-on pas que tout ce qui est petit est mignon ?