L'histoire :
C'est une pastèque regroupe des gags en deux planches mettant en scène des animaux gagnés par l'anthropomorphisme. Il y a José le cochon qui discute avec un pote et qui répond à la grande question : « Tu doutes parfois ? » Il y a aussi Bébert qui se rend chez Martinel le charcutier et qui lui demande s'il n'a pas de pâté végétal. Il y a également le cochon qui dit bonjour à tout le monde : un canard, un cheval, un chien, un chat, une vache et qui tombe in fine sur un homme carnivore. On retrouve un homme attablé qui demande un café et un cendrier. La serveuse lui apporte son petit noir. Quelques secondes après, un sanglier ! On découvre un chien vert qui croise un chien rose, les deux bêtes se sentent et ce qui devait arriver, arriva !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est une pastèque ? Derrière ce titre énigmatique au possible, se cache un auteur complet, Pierre Charentus. Il ne se cache pas d'avouer que ce livre aurait pu s'appeler n'importe comment autrement. Une chose est sûre : l'absurde est le fil conducteur et l'intention première, avec un enchaînement... d'absurdités glanées ci et là, au gré des déplacements de l'auteur, avec des personnages hauts en couleurs comme Miranda le dromadaire, Jean-Michel l'oie, Zorro, un type déguisé en mont Blanc, José le cochon... Certaines blagues parviennent rarement à titiller les rictus mais... l'ensemble est vraiment trop inégal, tombant dans l'esprit potache à certains moments, et dans la facilité le plus souvent. Au niveau graphique, l'auteur fait le strict minimum avec un dessin enfantin et sans relief. Son trait réalisé au stylo noir effaçable illustre un album What The Fuck qui retombe comme un soufflé, malgré un germe d'esprit piquant et cynique.