L'histoire :
Deux très jeunes indiens de la tribu des Chahutas sont partis chasser loin de leur village. Ptipo et son grand frère bravent en effet l'interdit paternel de s'enfoncer profondément dans la forêt. Soudain, le frère de Ptipo reçoit un objet sur la tête. Il s'agit d'un œuf et il est prêt à éclore ! Ptipo regarde attentivement l'œuf pour voir ce qu'il va en sortir. Soudain, celui-ci se brise et laisse apparaître un jeune Marsupilami. Pitpo aide le petit abasourdi en lui démêlant sa longue queue. Il en profite pour l'appeler « nez-bleu » à cause de sa couleur. Tout à coup, un crocodile surgit derrière Ptipo pour le croquer. Heureusement, le père Marsupilami intervient et s'occupe du croco. Ptipo rend au Marsupilami son petit « nez-bleu » et il s'en retourne au village avec son frère pour raconter leur aventure. Au village, leur père les attend. Se présentent alors trois individus à l'allure de chasseurs du dimanche…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Editeur héritier de l'œuvre et des droits du grand Franquin, Marsuproductions décline ici de nouvelles aventures du génial Marsupilami, au travers d'une série cross-over mettant en scène ses enfants. Les Marsu Kids vivront donc désormais leurs propres aventures parallèles, au sein de la forêt palombienne. Quelques semaines après Gastoon, neveu de Gaston Lagaffe, l'éditeur montre une curieuse tendance au rajeunissement des héros cultes dont il gère les droits... Une démarche prompt à engranger des ventes ? Houba ? Pas seulement. Car l'éditeur emprunte cette voie commerciale avec la manière. En effet, aux crayons et aux pinceaux, on retrouve Didier Conrad, qui a roulé sa bosse aux côtés du maître du temps du journal de Spirou. Comme souvent, Conrad est aidé au scénario par son épouse Wilbur. De fait, dès la première page, le trait familier hérité de Franquin est repris avec fidélité et habileté. Houba hop. L'humour, bien sûr, accompagne chaque page comme un fil rouge qui guide le lecteur au travers des nombreuses petites aventures. L'intrigue prend sa source avec l'arrivée de chasseurs blancs venus capturer des animaux sauvages, au détriment des indiens et d'autres animaux amis de la forêt. Or évidemment, malgré leur jeune âge, les Marsu Kids ont déjà acquis les réflexes de combat du paternel... Certes peu originale, cette exploitation s'inscrit dans le respect du mythe franquinien et comblera donc les fans de la bestiole jaune tachetée de noir.