L'histoire :
L’été à Hazenberg, les ados s’ennuient, traînent, zonent, boivent un peu. Chip est un solitaire. C’est en tout cas comme ça qu’il se définit. Il habite chez sa tante Magda et passe des heures seul dans sa chambre, à contempler son ombre sur le mur. Il se sent mal avec tout le monde, sauf avec sa copine Lilly, qui insiste pour qu’il l’accompagne à une soirée. Dans la chaleur de l’été, un félin rode à Hazenberg. C’est ce qu’une coupure de journal détaille. Un félin qui se serait échappé d’un zoo, on ne sait où. Max, Olli et Jim partent à sa recherche et s’enfoncent dans la forêt. Que vont-ils y trouver ? Kip est sonné. Il vient de tomber sur la tête en faisant du skate. Ses amis sont morts de rire et ont même filmé la scène. Mais lui a des hallucinations. Il rêve qu’il est dans La fureur de Vivre ! Cela ne va pas aller en s’arrangeant, surtout quand les trois amis décident de partir en virée dans le parc d’attractions désaffecté…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Wolven est l’œuvre de deux jeunes auteurs flamands, Enzo Smits et Ward Zwart. A la faveur d’un été, extrêmement chaud, dans une ville désœuvrée, ils explorent trois trajectoires d’adolescents. Trois destins différents, mais trois enfants torturés, qui ont du mal à trouver leur place, qui se cherchent… des ados quoi. Le scénar de ces trois petites histoires est fin et intelligent, le lecteur ne s’ennuie pas une seconde et plonge avec délectation dans la vie de ces jeunes gens. Enzo Smits ne juge pas et livre une partition toute en demi-teintes, sur la corde, comme la vie d’un adolescent. Il est bien servi par le trait simple de Zwart, au crayon, précis et sombre. L’ensemble est inquiétant et bien mené, inventif aussi avec des collages et des insertions en 3ème de couv’, dont le cahier d’écriture du fameux Gijbrecht, zonard tourmenté qui affirme avoir été capturé par les extraterrestres. C’est une figure de la ville, fils d’un riche bourgeois, mais tombé dans la folie triste. Il est le seul personnage commun aux trois histoires. Un fil rouge, ou une soucoupe blanche ?