L'histoire :
La mamie d’Eglantine habite dans le même appartement depuis 60 ans. Un habitat communautaire dans lequel s’est installée une centaine de familles à la même époque. Avant, ils étaient cinq à loger dans cet appartement. Désormais, elle vit seule, et son appartement du quatrième étage sans ascenseur est devenu trop grand. Malgré quelques réticences, sa mamie a pris une décision : elle va déménager. La grand-mère n’est plus toute jeune, mais elle a encore toute sa tête. Il faut donc lui trouver un logement dans lequel elle sera entourée, qu’on puisse l’aider si besoin, mais où elle puisse garder son autonomie. Après de laborieuses recherches, Eglantine lui trouve une résidence à 10 km de chez elle, moderne, vue sur la forêt, des services adaptés, des activités sympas, etc. Sauf que, à peine installée, la mamie fait un AVC et se retrouve hospitalisée.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce roman graphique en grande partie autobiographique décrit la relation affectueuse, voire fusionnelle, entre une trentenaire et sa grand-mère. Alors que la santé de sa grand-mère décline, Eglantine se penche sur les bons souvenirs d’enfance avec Mamie Miche, dont elle brosse un portait tendre et touchant. Cette déclaration d’amour est à la fois très personnelle, mais également assez universelle, tant elle décrit les liens indéfectibles qui sont censés unir des petits enfants à leurs aïeuls. Ce récit très nostalgique oscille entre joie, humour, périodes de doutes et de tristesse, quand le corps et l’esprit de la grand-mère commencent à lâcher progressivement. Les lecteurs suivent également cette période difficile durant laquelle Eglantine va accompagner son aïeule dans ses derniers instants. Cette histoire qui s’appesantit sur le temps passé et la tristesse de voir vieillir ceux qui nous sont chers est marquée d’une sincérité émouvante, voire mélancolique. Le dessin est minimaliste, dans des décors épurés, avec une colorisation à l’aquarelle des plus discrètes qui donne à cette histoire toute sa sensibilité.