L'histoire :
A Wakefield, Jack Sullivan est aux prises avec un monstre géant. Pas un de ces monstres lourdauds et idiots auxquels il est confronté chaque jour, non. Un monstre malin. Malin et puissant. Il est en train de détruire le centre commercial où Jack était allé chercher un tournevis. Armé de sa batte de base-ball affûtée, Jack combat le monstre, qu’il surnomme Blarg. Finalement, il arrive à s’échapper. Jack Sullivan a 13 ans. Orphelin, il a été ballotté de famille d’accueil en famille d’accueil depuis des années. Il soupçonne son dernier « père » de ne l’avoir accueilli que pour tondre la pelouse. Mais ça, c’était avant. Avant l’apocalypse. Avant que des hordes de zombies envahissent les rues de Wakefield. Avant que des monstres ravagent les maisons. Depuis des semaines, Jack n’a pas encore trouvé d’autres survivants. Il passe son temps à se lancer des défis, comme s’il était devant sa console. Mais là, c’est pour de vrai. Il est un héros post-apocalyptique. Son exploit apocalyptico-héroïque ultime : sauver une demoiselle en détresse, de préférence la belle June Del Toro. Mais avant, il doit retrouver son pote Quint…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un adolescent cool, déconneur et joueur face à l’apocalypse... Max Brallier a décidé de faire du Walking Dead version cour de récré : fun et amusant, décalé et jouissif. Le jeune héros se lance des défis comme s’il était dans un jeu vidéo. Quitte à risquer sa vie chaque jour, autant que ce soit fun. Les exploits à réaliser sont quand même assez osés : voler le chapeau d’un zombie, faire un selfie avec une ancienne connaissance qui a fini zombifiée, etc. Résultat : on n’a jamais peur de ces aventures, mais le petit cœur du lecteur palpite tout de même avec celui de Jack, poursuivi par un monstre plus visionnaire que les autres… Chaque page du récit rédigé ou presque est émaillée d’une illustration de Douglas Holgate qui fait partie intégrante du récit, ce qui donne encore plus de décalage et de légèreté. Du coup, ça se lit aussi vite que l’action est rapide. Il s’en passe des choses autour de Jack qui va se recréer une bande de potes post-apocalyptiques aussi déjantés lui. C’est léger, pas compliqué, mais rythmé. Tous les stéréotypes du genre sont passés à la moulinette et ridiculisés. On a devant nous du Sam Raimi pour adolescents. Et à l’heure où Ash Williams, anti-héros idiot et bedonnant re-sauve le monde contre le Mal, on sait qu’il pourra un jour être remplacé par le jeune Jack Sullivan, plus cool et moins perclus de défauts, mais tout aussi fun…
