L'histoire :
Pierre et ses amis se retrouvent loin du village emporté par la vague de brume. Après avoir rencontré monsieur Vince, un lézard pas très net, ce dernier les mène à l'endroit ou il a garé son camion. Les jeunes amis se retrouvent face à un barrage identique à celui de leur village. Étonnés qu'il y ait de la vie en dehors de leur village, Val-de-L'Aube, les trois compères ne sont pas au bout de leurs surprises. En passant la porte du barrage, Vince s'écrit « Bienvenue à Crapauville, la ville la plus industrialisé du monde ! ». A la grande stupéfaction de Pierre, les moulins sont automatisés. Ce dernier se demande bien à quoi il va servir, maintenant. Et son gros lourdaud d'ami, Roland, ne manque pas l'occasion de le lui rappeler. Cependant, l'industrialisation massive de la ville rend l'air irrespirable. Tous les habitants portent un masque. Les compagnons se fraient un chemin à travers la foule, afin d'atteindre le camion de Vince. Au passage d'une rue, Pierre remarque un détail sur une porte, un sigle gravé. Le même que celui qu'il a sur sa boussole, le sigle des veilleurs de nuit. Inconsciemment, plein d'images lui apparaissent. Son père, puis le moulin, et enfin la porte close qui symbolise la mort de son père...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir posé l'histoire et surtout exposé la grande responsabilité que doit assumer Pierre dans l'album précédent, Robert Kondo ajoute une pincée d'action et une grosse dose d'humour dans ce nouvel opus. Nos trois compagnons, déjà fort sympathiques, suivent un lézard complémentent barré de ville en ville, pour rentrer dans leur village, avant que la vague ne revienne. Le personnage du lézard est vraiment intéressant, car il permet de s'affranchir de la raison et d'ajouter un bon grain de folie. Comme pour le premier opus, le scénario est bien rythmé et c'est un réel plaisir de suivre les aventures des trois compagnons. Surtout que le scénariste accompagne cela d'indices qui laissent penser que l'histoire est plus complexe qu'il n'y parait. Le scénario est véritablement la force de cette série. Outre le dessin, de Daisuke « Dice » Tsutsumi, qui livre un bel ensemble artistique entre le dessin et la colorisation, les thèmes balayés par le récit sont nombreux. En particulier l'amitié entre les trois personnages principaux, mais aussi le deuil ou encore les lourdes responsabilités nécessitant des sacrifices. Le personnage de Pierre est très intéressant dans ses réactions, surtout au moment où il se retrouve devant la porte de cette ville industrialisée et comprend que tout ce qu'il a appris plus petit – et en particulier que rien ne vit de l'autre coté du barrage de Val de l'Aube – est faux. Jusqu'où son père s'est-il trompé ? C'est bien ce qu'il va devoir découvrir...