L'histoire :
Que peut avoir comme particularité délirante une vache domestique au sein de la famille Mandarine ? Elle a tout simplement l’extraordinaire capacité de faire les courses afin de remplir le frigo éternellement vide. En fait, il n’y a rien de plus facile pour elle que de le remplir de bouteille de jus d’orange. Car chez les Mandarine, tout se finit par un petit verre de jus d’orange, pour se remettre des émotions de la journée. Quand ce n’est pas Lulu qui fait des cauchemars toutes la nuit, c’est Chico qui nous fait ça crise d’adolescence. Or, faire une crise d’ado n’est pas de tout repos. Chico a pris 1,5 cm en 6 mois, avec tous les changements brutaux qui caractérisent cette sympathique période. A savoir : une acné de folie, suivie d’un déséquilibre alimentaire qui l’entraine dans l’obésité, puis l’inévitable orthodontiste… Côté parents, le père passe sa vie au téléphone et la mère a toujours de bonnes idées qui finissent mal. Au niveau des courses, elle ne gère pas une cacahouète ; en matière de timing, elle est larguée. Aucune notion de temps pour permettre à la petite famille d’avoir les pieds sur terre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un 5e opus de la famille Mandarine, par Jacques Azam qui retrouve son quotidien délirant. La construction de ce tome ne dénote pas des autres. On retrouve un ensemble d’histoires courtes, sans réel fil conducteur. L’humour est la clef de voûte de l’ensemble, mais il se caractérise plutôt de façon absurde, voir décalée. En effet, chaque histoire souligne le caractère déjanté des personnages, qui vivent dans un univers dégingandé. Par exemple, leur animal de compagnie n’est pas un chien, ni un chat, mais une vache, qui parle et qui passe son temps à boire du jus d’orange. Ce qui fait le charme de cette bande dessinée pour la jeunesse c’est le trait de dessin de Azam hyper spontané. Les personnages sont visuellement très simplistes, voire brouillons, avec une économie maximum de décors. La construction du gag se fait sur deux à trois planches, avec une chute qui se termine souvent par une petite phrase de moralité sur l’histoire, plutôt bien tournée. On reste donc dans un schéma de BD jeunesse « à partir de 10 ans mais guère plus », qui fera plus sourire que rire.