L'histoire :
Pierrot se promène avec son papy sur le quai d’une ville portuaire. Ils entrent chez un brocanteur qui vend des tas d’objets dédiés à la marine. Pierrot est surtout intéressé par un épais carnet à dessins. Grimpé en équilibre sur un coffre pour l’attraper, il en tombe sur les fesses ! Son grand-père lui achète et Pierrot est tout fiérot. De retour chez ses grands-parents, il montre aussitôt le carnet à sa mamy et file dans sa chambre pour enfin l’essayer. Il ouvre le carnet, empoigne un crayon et dessine un chat. Mais à peine l’animal est-il terminé, que le voilà qui prend vie et sort du carnet ! Pierrot hallucine : il est le possesseur d’un carnet magique ! Second test : un oiseau… à peine sorti du carnet, l’oiseau file par la fenêtre ! Alors Pierrot passe aux choses sérieuses et sort du tiroir de sa commode la maquette d’un avion, qu’il entreprend de reproduire. Et pouf, l’avion sort du carnet ! Pierrot enfile alors son manteau, monte à bord (avec son chat) et met les gaz ! Le voilà qui s’envole par la fenêtre, fait des loopings et part loin, loin au dessus de l’océan…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Inscrites au sein de la collection Petit Bonum de Milan, les aventures de Pierrot sont de celles qui peuvent êtres « lues » par les enfants avant qu’ils sachent lire. Totalement dénué de phylactères (bulles), mouvementé et fabuleux, le périple du petit héros ravira en effet le jeune public à partir de 3-4 ans (testé et approuvé par notre spécialiste). Le principe narratif est simple : tout ce que dessine Pierrot prend forme en 3D, et ce dernier doit rivaliser d’ingéniosité pour se sortir des situations incroyables engendrées par chacune de ses créations. Tout d’abord, Pierrot crée des animaux pour se faire la main, puis il passe par la panoplie complète des moyens de locomotion : avion, parachute, vélo, bateau, sous-marin, fusée et même soucoupe volante ! Il alterne alors avec quelques créations utiles : nourriture, ours sauvage ou chapeau de capitaine. Les auteurs Michel Colline et Greg Salsedo proposent donc des péripéties exotiques et variées qui s’enchainent très vite, un rythme nécessaire, parfaitement adapté au public cible. Mais en sus, à travers ce récit fantastique et/ou onirique, ils chatouillent la corde artistique des enfants, les incitant à dessiner ce qu’ils voient ou ce qui peut leur être utile. Seul, peut-être, le final en queue de poisson, ne sera pas tout à fait perceptible des enfants, qui n’ont guère la fibre de l’absurde à cet âge… mais il comblera les parents.