L'histoire :
Tatoo est un petit chat noir qui vit peinard dans une grande maison de ville, aux côtés d’un petit garçon. Un soir, profitant de ce que ce dernier pique un petit roupillon, il grimpe sur la commode de la fenêtre, pour contempler la lune. Il entrebâille la vitre et va s’installer au bout de la gouttière. Soudain, sur le toit voisin, une souris grisâtre lui fait une odieuse grimace. Quel toupet ! Fâché, d’un bond, Tatoo atterrit sur la maison d’à côté et entame une course-poursuite effrénée. Mais la souris est maligne et se réfugie dans une toute petite lucarne. En essayant de l’attraper, Tatoo glisse et c’est la chute, vertigineuse ! Contre toute attente, notre petit chat atterrit dans un arbre. Etrange… n’était-il point en ville ? Soudain un chimpanzé apparait, à l’envers ! Puis un autre, qui le choppe par la queue et l’envoie valdinguer dans les bras d’un troisième… Et Tatoo devient l’objet d’un jeu très rigolo, de bras en bras. Il finit entre les serres d’un perroquet qui le lâche au sommet d’un très gros arbre. Mais au lieu de le déposer sur une branche, Tatoo se retrouve sur la tête d’une girafe ! Mais comment expliquer cette surprenante ménagerie ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’instar de la collection Puceron de Dupuis, la toute nouvelle collection Petit Bonum de Milan se met à concocter des bandes dessinées à lire dès l’âge de quatre ans. Pour l’inaugurer, les pérégrinations de ce petit chat au sein d’un zoo collent effectivement parfaitement bien au public cible, en proposant une aventure riche en rebondissements et en animaux exotiques de toutes sortes, réalisés avec des formes simples et pourvus de couleurs chaudes et rassurantes. Aux manettes, on retrouve un Olivier Supiot, qui s’offre une parenthèse de fraîcheur, entre deux opus d’une aventure d’un autre genre mais tout aussi rocambolesque : celle du Baron du Münchhausen. Au menu des rencontres de Tatoo : des singes, des girafes, un perroquet, un hippopotame, un crocodile, un boa, un zèbre, un éléphant et des lions. Evidemment, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures côté scénario : Tatoo passe de l’un à l’autre, jusqu’à retrouver son agaçante souris, fin de l’intrigue. Mais le registre n’est pas franchement fait pour cela non plus, et notre bêta-testeuse attitrée (3 ans et demi) a pleinement validé les qualités de cet album. Le tout se déroule sans le moindre phylactère, afin que les petits puissent le lire et le relire (et le rerelire, oui, c’est un peu comme que ça marche…) tous seuls et à volonté. Cette absence de paroles n’empêche pas le récit de rester parfaitement compréhensible de tout le monde, et a-fortiori des parents, qui peuvent le piquer en douce…