L'histoire :
30 000 ans après l’apocalypse, le journaliste américain Erwann le Naëc a été réimplanté sur Terre dans la zone de Venise redevenue jungle. Ses origines celtes en faisaient, comme 250 autres privilégiés, une sorte d’élu pour ceux qui gèrent le repeuplement terrestre. Mais après avoir échappé de peu à un sacrifice rituel inca, au prises avec une communauté indigène et infantile résiliante, il s’est de nouveau retrouvé au cœur d’un rayon venu de l’espace, réaspiré vers le cosmos. Il se réveille installé dans un fauteuil, comme un cobaye de laboratoire, aux côtés de son ami Sal Hawks – d’origine comanche. En face d’eux, un certain Rocco, depuis une bulle virtuelle, leur explique qu’ils faisaient partie d’un programme de repeuplement, mais qu’ils ont été réfractaires. Ils se trouvent désormais au sein de la station Terra, c’est à dire l’ISS super développée depuis des milliers d’années. Rocco leur explique encore que la vie sur Terre est enfin redevenue possible… mais il n’a pas le temps de leur annoncer le sort qui leur est réservé, que Hawks a trouvé le poste de contrôle d’où Rocco leur parle. Il le tient désormais en otage et lui impose de leur indiquer l’endroit où se trouvent les enfants indigènes qui ont été réaspirés avec eux sur la station Terra…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré son apparence de science-fiction classique, Terra incognita est une série atypique dans le paysage bédéphile franco-belge. Tout d’abord éditée au sein de la très éphémère maison d’édition Nucléa 2 au début des années 2000, elle a ensuite été auto-éditée au sein de Monkey Verde, une structure créée par les coauteurs Serge Perrotin (au scénario) et Chami (au dessin). Tous les albums sont désormais estampillés Monkey Verde. A la fin du tome précédent, le lecteur avait abandonné le héros rouquin aspiré de nouveau par un mystérieux rayon bleu. Cet épisode, troisième et dernier du premier cycle, apporte rapidement toutes les explications sur la puissance supérieure qui tire les ficelles du repeuplement de la planète Terre, 30 000 ans après l’apocalypse. Puis c’est une suite d’actions et de rebondissements aussi rocambolesques qu’improbables au sein de la station spatiale Terra, entre les thématiques du survivalisme, de la révolution et de l’intervention démiurgique. Le scénario de Perrotin cède au registre de série B, mais ça a au moins le mérite d’être divertissant et de faire tabula rasa… en vue d’un second cycle.
