L'histoire :
Depuis 9 jours, trois chercheurs universitaires parti enquêter dans le bois supposé hanté n’ont pas donné de nouvelles. La légende dit que Sybil Warwick hante les lieux. Elle fut accusée de sorcellerie il y a deux siècles. Depuis, si tout le monde ne croit pas à cette histoire, personne ne traîne dans ces bois. Claire, la petite amie anthropologue de Dylan, souhaite l’engager pour qu’il élucide cette mystérieuse disparition. Ça tombe bien, il en avait envie, mais ne pensait pas que ça viendrait d’elle. A Brentford, un rassemblement a lieu pour prier en faveur des disparus. Parmi les proches, il y a l’épouse de Russel, les parents d’Albert et la sœur de Susan. Dans l’assemblée, il y a une villageoise qui dit qu’il ne fallait pas défier la sorcière, elle a pris leurs âmes. A la fin de la cérémonie, Dylan est reconnu par la femme de Russel qui en déduit qu’il y a probablement du surnaturel derrière tout ça. Elle explique que Susan Manningn, que son mari et son ami ont connu lors d’un échange universitaire, a monté cette équipe de recherche pour enquêter sur les étranges phénomènes racontés par les rares qui ont osé s’aventurer dans le bois…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nicolas Marl est cette fois seul au commande d’une nouvelle aventure de Dylan Dog, héros populaire en Italie qui a vu le jour sous la plume de Tiziano Sclavi dans les 80’s. Librement inspiré du projet Blair Witch, le scénario retrace la même histoire, en quelque sorte, mais proche de Londres et avec une variante bien sentie pour la conclusion. Le dessin noir et blanc est expressif. Il accompagne bien l’atmosphère fantastique qui fraye avec l’horrifique par moment… c’est efficace. L’intrigue est bien ficelée, autour d’un thème qui, même s’il est connu, titille la curiosité. Une fois appâté, il est facile de rentrer dans cette angoissante histoire de bois hanté par une sorcière vengeresse. Le ton des dialogues est facile, moderne et de notre temps. Il tranche avec le trait sombre, qui n’est pas sans rappeler celui de Chabouté. L’ensemble est homogène, le scénario, s’il n’est pas révolutionnaire, mène à son lot de surprises, le contrat est donc rempli et les histoires inédites de Dylan Dog font la fierté de leurs ancêtres.