L'histoire :
10 ans après les évènements du Château invisible, l'automne étend ses couleurs sur la petite communauté champêtre d'Elvish, l'elfe muet, de son volatile bavard et pédestre Grimm, et de son dragon poète et bedonnant Barbaro. Elvisch est d'humeur mélancolique. En effet, il pense à sa famille et aimerait retrouver ses origines elfiques. Grimm l'incite donc à faire quelques recherches généalogiques à la bibliothèque de Cuiz. Aussitôt dit, aussitôt fait : ils se mettent en route. Au même moment, les sinistres Alfredo et Baruck noient leur maigre recette en tant que troubadour minables dans une taverne de Cuiz. Un gamin leur parle alors d'un alchimiste qui aurait emporté dans la tombe sa recette de la pierre philosophale, un minéral magique permettant de transformer les choses en or. Les deux escrocs se mettent alors en tête de trouver sa tombe et de percer ce secret de la richesse. Mais auparavant, ils font quelques recherches à la bibliothèque de la ville et apprennent qu'une corne de licorne est nécessaire pour ouvrir la pierre tombale d'un alchimiste. Au moment de cette trouvaille, ils repère leur vieil ennemi Elvisch, qui lui apprend la localisation d'une communauté elfique dans la forêt de Combenoire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant d'entamer ce conte présenté comme un one-shot, il est conseillé (mais pas indispensable) d'avoir lu le premier conte du duo Capucine Mazille et Sylvie Chausse chez Mosquito : Le château invisible. Ainsi, vous en saurez plus sur les personnages et leurs particularismes. Entre alchimie et généalogie, la nouvelle aventure est toujours emmenés par un elfe muet, un volatile bavard et un dragon « pétrophage » qui ne cause qu'en rimes en « eur ». Ce trio de héros recroise évidemment leurs ennemis aux velléités lucratives, constitués d'un mage et escroc. Il est aussi question du secret de la pierre philosophale, de la profanation de la sépulture d'un alchimiste, d'une fête d'halloween morbide, d'une princesse et d'une licorne utile en tant que pied de biche... Mais le fond de l'histoire passe presque au second plan par rapport à la richesse graphique. Au rang des gros défaut, soulignons en effet une nouvelle fois un équilibre narratif un peu bancal. C'est à dire que l'originalité du conte est bienvenue, mais elle s'appuie sur un drôle de rythme, sur un suspens un peu mou et des répliques dont on peine souvent à saisir le ton et l'ordre. Du côté des atouts, on retrouve donc le dessin conjuguant un lyrisme évocateur et une grande douceur, ainsi que l'astuce des bulles personnalisées selon les personnages : les phylactères de la bibliothécaire sont des livres ; ceux de la princesse sont des fleurs...
